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Jean-Marie Doré: "Certains redoutent la défaite et recourent à des moyens extrêmes"

Oct 25, 2010

Le Premier ministre la transition en Guinée, Jean-Marie Doré, a déclaré dimanche que les "affrontements" survenus dans plusieurs villes opposaient des "militants des candidats à la présidentielle" et ne pouvaient être réduits à une "querelle entre Peuls et Malinkés".

A l'intérieur du pays, durant le week-end, "nous avons été informés des affrontements à Siguiri, Kankan, N'Zérékoré, Kissidougou, principalement", a déclaré le Premier ministre, dans une interview accordée dimanche soir à l'AFP et RFI (Radio France international). Il a également évoqué des violences sur deux axes routiers de Conakry.

"Ces affrontements opposent les militants des deux candidats qui restent en lice" pour le second tour de la présidentielle, Cellou Dalein Diallo et Alpha Condé, a-t-il dit.

"Réduire cela à une querelle entre Peuls et Malinkés, c'est une simplification qui n'est pas correcte, qui va donner à penser que les Peuls et les Malinkés ne s'aiment pas", a-t-il ajouté, en évoquant avant tout "un conflit politique", entre deux coalitions de partis au sein desquelles toutes les ethnies sont représentées.

Le Premier ministre a cependant déploré que certains aient eu recours, "pour ratisser large" pendant la campagne, "à des rhétoriques à connotation ethnique, ce qui a fini par diviser la société guinéenne".

"Certains redoutent la défaite (électorale) et recourent à des moyens extrêmes. Alors, actuellement, vous avez ce que nous voyons: des affrontements dont le but, apparemment, selon moi, est d'empêcher qu'on aille aux élections", a-t-il dit, sans préciser à quel camp politique il faisait allusion.

"Les pouvoirs publics ont réduit la dimension de ces affrontements. Seules existent encore des poches de résistance à Siguiri", a affirmé M. Doré, en espérant que l'envoi de policiers et gendarmes allait y "garantir la sécurité collective".

"Je demande aux Guinéens d'attendre dans le calme et la sérénité que les conditions soient remplies sur le terrain pour qu'on aille aux élections. (...) Si la violence continue, cela va contribuer à retarder l'organisation du scrutin", a-t-il conclu, en rappelant qu'il était désormais "interdit de faire des manifestations de rue". – AFP