Bras de fer à Conakry
Aucun des deux leaders qui se sont affrontés au second tour de l’élection présidentielle en Guinée n’envisageait la défaite. Après l’annonce de la victoire du leader du RPG, le professeur Alpha Condé avec un score de 52,52% contre un score de 47,48% pour son challenger, le leader de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo, la tension est montée d’un cran. Les autorités de la transition ont décrété l'état d'urgence jusqu'à la proclamation des résultats définitifs.
Une semaine après l’annonce des résultats provisoires, Cellou Dalein Diallo n’a toujours pas accepté la défaite. Il dénonce l’attitude de son rival pendant la campagne. Certains militants se sont radicalisés, transformant la bataille politique en rivalité ethnique.
Avant le scrutin du 7 novembre, sous la pression de la communauté internationale, les deux leaders avaient accepté de signer une déclaration conjointe promettant d'éviter la violence. Mais Il faut reconnaitre que la rencontre fut froide.
La lutte pour le fauteuil présidentiel a été rude. La main tendue par le vainqueur Alpha Condé «à son frère Cellou» vient d’être rejetée par celui ci qui a déclaré: «Je suis un démocrate, mais j'ai de la peine à travailler avec Alpha, parce que toutes ces violences ethniques, c'est lui qui les a provoquées».
Cellou Dalein Diallo a du mal à accepter qu’il a perdu l’élection alors qu’il avait obtenu 43,69% au premier tour contre 18,25% pour son rival.
La pugnacité d’Alpha Condé pendant la campagne a fait des dégâts. Les résultats définitifs qui seront donnés par la Cour suprême sont attendus la semaine prochaine. - AfricaLog.com
