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Ouattara va-t-il lui-même renverser Gbagbo?

Jan 13, 2011

Devant la volonté d’apaisement de la Cédéao, Alassane Ouattara et Guillaume Soro, excédés que leurs appels à une attaque immédiate ne soient pas mieux suivis, seraient tentés de s’imposer eux-mêmes par la force.

Se trouveraient ainsi à l’hôtel du Golf, 708 combattants rebelles, en majorité des mercenaires venus du Burkina Faso et du Mali. Ils disposeraient de 9 véhicules identifiés FAFN (Forces Armées des Forces Nouvelles, l’armée des rebelles) et de 183 véhicules civils. L’ONUCI, quant à elle, utilise 17 chars et 22 véhicules pick-up surmontés de mitrailleuses. Des entrainements auraient lieu tous les matins avec trois blancs en treillis assurant la direction technique. Ces hommes et ce matériel de guerre auraient été envoyés là-bas par les soins de l’ONUCI (ballet d’hélicoptères apportant soi-disant de la nourriture).

Le plan du camp Ouattara serait de bloquer les deux ponts d’Abidjan, d’attaquer simultanément la radio, la télévision, la résidence du chef de l’Etat, le palais présidentiel et de faire le blocus d’un des plus grands camps militaires d’Abidjan (le camp Akuedo) avec l’aide des chars de l’ONUCI positionnés au lycée américain de la Riviera. Des batteries d’armes lourdes seraient positionnées sur le toit de l’hôtel du Golf pour tenir le plan d’eau lagunaire. Dans le même temps, les rebelles devraient attaquer sur tous les fronts à l’intérieur de la Côte d’Ivoire. L’objectif serait d’arriver à prendre à la fois Abidjan, San Pedro et Yamoussoukro. La capitale politique, au terme de ce périlleux exercice, serait assiégée par la Licorne (forces armées françaises) et l’ONUCI.

Le camp Gbagbo serait cependant convaincu que ce plan était voué à l’échec, car déjà connu de l’armée ivoirienne, apte à le déjouer facilement.

Un proche de Ouattara agréé comme ambassadeur ivoirien en France

La France a donné mercredi son accord à la nomination d'Ali Coulibaly, conseiller diplomatique du président élu ivoirien Alassane Ouattara, comme nouvel ambassadeur de son pays à Paris, a annoncé l'Elysée.

La décision d'agréer cette nomination a été prise lors du conseil des ministres, a indiqué la présidence française.

A l'instar de la communauté internationale, la France, dont la Côte d'Ivoire a longtemps été un des alliés les plus fidèles en Afrique, a reconnu la victoire d'Alassane Ouattara à l'élection présidentielle de fin novembre et appelé le président sortant Laurent Gbagbo, qui revendique un succès dans les urnes, à s'effacer.

Pour Laurent Gbagbo, 'la Côte d'Ivoire n'est pas au bord d'une guerre civile'

'La Côte d'Ivoire n'est pas au bord d'un bain de sang, n'est pas au bord d'une guerre civile, n'est pas au bord d'un génocide', a estimé le président sortant Laurent Gbagbo, dans un entretien diffusé, mercredi 12 janvier, sur Canal+. Après un mois de violences post-électorales, le président sortant conteste toujours la victoire de son rival Alassane Ouattara, reconnu par la communauté internationale, à la présidentielle du 28 novembre.

'J'entends souvent mes adversaires, pour ameuter un peu l'opinion occidentale, [dire] 'nous sommes au bord d'une crise génocidaire'. C'est pas vrai', a poursuivi M. Gbagbo. Il était interrogé mardi depuis le palais présidentiel d'Abidjan, d'où il contrôle encore la plupart des institutions du pays et les forces armées ivoiriennes.

Laurent Gbagbo a dit attendre maintenant le retour des émissaires africains venus à Abidjan pour essayer de trouver une sortie de crise. 'J'attends qu'ils reviennent, qu'on s'asseye et qu'on discute, et après on voit par quelle porte on sort', a-t-il expliqué, en répétant qu'il était 'prêt à discuter' avec son adversaire, 'sans condition préalable'. - AfricaLog avec agence