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Les révélations explosives de Bamba Yacouba qui enfoncent Gbagbo

Jan 16, 2011

Le porte parole de la Commission Electorale Indépendante, Monsieur Bamba Yacouba a échangé ce week-end en France avec des nombreux Ivoiriens, africains, français etc… sur le processus électoral. Nous vous proposons ci-dessous son exposé liminaire riche en informations et en révélations.

Après plusieurs reports successifs et conformément à sa volonté de n’aller aux élections que lorsqu'il aura constaté la sécurisation et la réunification effective du pays à travers des visites d'état dans les zones CNO (Centre, Nord et Ouest), le Président sortant Laurent Gbagbo a signé deux importants décrets : Il s’agit du décret n° 2010-207 du 05 août 2010 convoquant le collège électoral de la République de Côte d’Ivoire le 31 octobre 2010 en vue de procéder à l’élection du Président de la République (Premier tour) et du décret n°2010-301 du 09 novembre 2010 convoquant le collège électoral en vue de procéder à un second tour fixé à date du 28 novembre 2010.

Au terme du premier tour du scrutin, n’ayant pu obtenir la majorité absolue au profit d'un des 14 candidats, les deux candidats arrivés en tête, les candidats GBAGBO Laurent et OUATTARA Alassane, se sont retrouvés au second tour avec respectivement 1.756.504 voix soit 38,04% des suffrages exprimés et 1.481.091 voix soit 32,07% des suffrages exprimés.

A la fin des opérations de vote, chaque Président de bureau de vote a procédé au dépouillement des bulletins, en présence des représentants présents des candidats et des observateurs nationaux et internationaux présents. Le dépouillement est sanctionné par la rédaction d’un procès-verbal de dépouillement des votes en sept (7) exemplaires dûment signés par les représentants des candidats présents et les membres du Bureau de Vote. Ces exemplaires sont destinés :

- Au Représentant du candidat présent,

- A la Commission Electorale Locale,

- A la Commission Centrale,

- Au Conseil Constitutionnel,

- Au Représentant Spécial du Secrétaire Général de l’ONU,

- Au Représentant Spécial du Facilitateur de l’APO

Le Président de chaque Bureau de Vote a procédé à la proclamation des résultats provisoires obtenus et à leur affichage. Il est à noter que les Présidents des bureaux de vote et les secrétaires ont été pour la plupart recrutés sur une liste des fonctionnaires et agents de l'état mise à la disposition de la CEI par le Corps Préfectoral.

Les membres des Bureaux de Vote ont immédiatement transmis sous couvre-feu, les procès verbaux accompagnés des pièces qui doivent y être annexées aux 415 Commissions Electorales Locales (CEL) réparties sur toute l’étendue du territoire national et à l’étranger. Le travail des CEL a été sanctionné par des procès-verbaux de recensement général des votes, dûment signés également par les délégués des candidats présents, par les Présidents des CEL et leurs Vice-présidents tous de sensibilités différentes. Le Président de la CEL procède a une proclamation des résultats provisoire, au niveau national et par circonscription administrative en présence des représentants présents des candidats.

Après la proclamation des résultats provisoires du scrutin au niveau de la circonscription administrative, les procès-verbaux accompagnés des pièces justificatives ont été transmis à la CEI par les Superviseurs, qui ont alors procédé aux opérations de collecte au niveau national et à la consolidation des résultats proclamés en région. Le processus de consolidation n’est rien d’autre qu’un recomptage.

Les Procès Verbaux présentés à certains Chefs d'Etat Africains et à certaines personnalités par l'ex clan présidentiel ne sont autre que des documents falsifiés, copie de l'exemplaire remis aux délégués des candidats et provenant du stock restant mis à la disposition du candidat Gbagbo par le Directeur Général de l'Imprimerie Nationale, Monsieur Buikalo Bi Thierry, par ailleurs membre du FPI et Directeur de Campagne à Bouaflé du candidat Laurent Gbagbo.

La CEI a, au fur et à mesure de la réception, communiqué au Conseil Constitutionnel, au Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en Côte d’Ivoire et au Représentant Spécial du Facilitateur, un exemplaire des procès-verbaux, accompagnés des pièces justificatives, dans les trois (03) jours qui suivent le scrutin conformément aux dispositions de la loi électorale.

Ce sont ces procès-verbaux de dépouillement des votes que le Conseil Constitutionnel devait recevoir de la CEI dans les trois jours à compter du scrutin et non les résultats issus des opérations de collecte comme elle a essayée de le faire croire. Aucune disposition de la loi électorale ne prescrit de délai à la CEI pour proclamer les résultats provisoires. Le travail du Conseil Constitutionnel ne commence que lorsque la CEI a proclamé les résultats provisoires et pas avant. Quand on parle de respect des institutions, le bon sens voudrait que l'on respecte d'abord celle en charge des élections en Cote d'Ivoire qui est la CEI.

La CEI a reçu un courrier d’une requête du camp présidentiel aux fin d’invalidation des résultats dans cinq (5) régions, à savoir la région de la Vallée du Bandama, des Savanes, du Worodougou, du Denguélé et du Bafing.

La Commission Centrale, après débats, a opposé une fin de non recevoir car, ne relevant pas de ses compétences, à l’examen de cette requête tout comme elle l’a fait lors du premier tour lorsqu’elle a reçu les requêtes preuves à l'appuie, du PDCI-RDA et du RDR aux fin d'invalidation des résultats dans les régions forestières, du Sud, du Sud-ouest et du District d'Abidjan.

Porte- Parole de la CEI, faisant suite à un refus de tentative de corruption après la proclamation des premiers résultats de la Diaspora, j'ai personnellement été victime devant les caméras du monde entier, d'une agression commise par les Commissaires DAMANA Adia Pickas et TOKPA Vei Etienne, tout deux membres de la LMP et proches du candidat GBAGBO Laurent avec pour objectif d'empêcher par tout les moyens l'annonce des résultats par la CEI.

Cette situation sans précédent pilotée depuis la Présidence de la république était précédée par une sortie musclée sur les médias du porte- parole du candidat Gbagbo, Mr Pascal Affi N'Guessan, du départ de la Télévision nationale qui a démonté sans raison valable ses installations techniques de la CEI. Les autres organes de presse nationale et internationale ont quant à eux été purement et simplement chassés des lieux sans aucune forme de procès par des éléments de la Garde Républicaine, du CECOS et des miliciens identifiables avec des casquettes rouges.

Ces hommes conduits par le Capitaine Blé sont venus spontanément dans des cargos militaires, armes aux poings et ont pris le contrôle de la CEI au grand étonnement des Commissaires Centraux.

Devant l'impossibilité constatée de proclamer les résultats dans les locaux de la CEI, des menaces qui pesaient sur les responsables de la CEI et de la transformation de la CEI en un véritable camp militaire, le Président de la CEI Mr Youssouf Bakayoko n'a eu d'autre choix que de proclamer les résultats validés par la Commission Centrale, dans les locaux de l’hôtel du GOLF, seul endroit à Abidjan, placé sous la sécurité des forces impartiales depuis 2003. Il est important de souligner que la loi ne fait aucune obligation à la CEI ni d'annoncer les résultats en un lieu quelconque ni en présence d'un collège donné.

Les chiffres officiels du second tour, sont les suivants:

- Nombre d’inscrits : 5 725 721

- Nombre de votants : 4 689 366

- Bulletins nuls : 99147

- Suffrages exprimés: 4 590 219

- Taux de Participation : 81,12%

- Ont obtenus :

- GBAGBO Laurent : 2 107 055 soit 45,90%

- OUATTARA Alassane : 2 483 164 soit 54,10%

Dans sa décision lue à la Télévision nationale, le 03 décembre 2010, le Conseil Constitutionnel a entériné les résultats de la CEI, puis a pris l'initiative malheureuse d'annuler les résultats relatifs à treize départements et non sept comme annoncé par lui. Il a manifestement outrepassé ses pouvoirs.

Au total ce sont les départements de Bouaké, Korhogo, Ferkessédougou, Katiola, Boundiali, Dabakala, Séguéla, Botro, Niakaramandougou, Kouto, Ouangolodougou, Sinématiali et Kani qui ont vu leur vote annulé.

Les résultats de la CEI sont identiques à ceux qu’a trouvés Monsieur YOUNG JIN CHOI, Représentant Spécial du Secrétaire Général de l’ONU en Côte-d’Ivoire, et Mr BADINI, Représentant du Facilitateur du dialogue direct en Cote d'Ivoire eux aussi destinataire des procès-verbaux de dépouillement.

La certification de Mr CHOI a été sollicitée et acceptée par les Parties Ivoiriennes en 2005 dans le cadre de l'accord de Pretoria sous la Présidence du Président THABO Mbeki , entériné par une Résolution de l’ONU en 2007 puis réaffirmé dans le cadre de l’Accord Politique de Ouagadougou signé par le Président sortant Gbagbo Laurent et le Premier Ministre Soro Guillaume.

Les rapports des Préfets adressés au Ministre de l’intérieur et au Premier Ministre, ceux du Centre de commandement intégré (CCI), des Observateurs Nationaux et Internationaux, notamment l’Union Européenne, l’Union Africaine, la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, l’Organisation Internationale de la Francophonie, La Fondation Carter, du Japon, tous présents sur le terrain des opérations, ont fait état d'un scrutin organisé de manière satisfaisante dans les régions (CNO) contrairement à certaines régions de la partie gouvernementale de l'ouest où l’on a enregistré des morts d'hommes, des urnes emportées, des empêchements de vote précisément à Gboguhé et Gonaté dans le département de Daloa pour ne citer que ces localités.

Au titre de l'article 64 du code électoral, le Conseil Constitutionnel n’avait pas à inverser les résultats proclamés par la CEI, comme il l’a fait. Il devrait, entériner ces résultats ou tout au plus, annuler le scrutin dans son entièreté afin que la CEI le reprenne dans quarante cinq jours.

Le second tour a montré une hausse de participation dans les régions CNO du fait de l'appel du candidat Bedié à voter pour le candidat Ouattara et autres ralliements ; ce qui fait que même en annulant les résultats des départements visés par le clan présidentiel, le Candidat OUATTARA Alassane arrive toujours en tête. Cela a également été confirmé par le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies.

Il convient de répondre à certaines personnes qui indiquent que l’une des preuves de la supposée fraude soit le fait que le candidat Gbagbo n’ait pas pu obtenir même une voix dans certains Bureaux de vote alors qu'il avait 2 représentants. Notons à cet effet que la plupart des représentants du candidat Gbagbo en zone CNO, n'étaient pas inscrits sur la liste électorale donc n'étaient pas électeurs et, sont venus d’Abidjan. Nous avions une liste des personnels d’astreinte qui eux, pouvaient voter là où ils se trouvaient. Les représentants des candidats ne figurent pas sur la liste de personnels d’astreinte.

Enfin il faut tout mettre en œuvre pour que la volonté du peuple soit respectée face à ce holp up électoral qui n'honore ni leur auteur ni la Cote d'Ivoire encore moins l'Afrique.

Fait à Paris le 14 Janvier 2011
BAMBA Yacouba
Porte parole de la CEI

Mme Gbagbo accuse le "diable" Sarkozy et le "chef bandit" Ouattara

Simone Gbagbo, l`épouse du président sortant ivoirien Laurent Gbagbo, a qualifié samedi de "chef bandit" Alassane Ouattara, le rival de son mari, et de "diable" le chef de l`Etat français Nicolas Sarkozy, lors d`un rassemblement à Abidjan.

Quelque 4.000 personnes s`étaient réunies au Palais de la culture pour soutenir M. Gbagbo à l`appel de la coalition qui l`appuie, le Congrès national de la résistance pour la démocratie (CNRD), dont Mme Gbagbo est la secrétaire générale.

Alors que l`assistance protestait quand elle commençait à citer les noms de MM. Ouattara et Sarkozy, Simone Gbagbo a dit: "Alors je vais les identifier avec un nom bien clair: Sarkozy sera le diable, et Ouattara sera le chef bandit."

"Le temps des débats sur les élections entre Gbagbo et le +chef bandit+ est passé. Notre président (Laurent Gbagbo) est vigoureusement installé au pouvoir et il travaille", a-t-elle lancé.

La Côte d`Ivoire est plongée dans la crise depuis de la présidentielle du 28 novembre, les deux rivaux revendiquant chacun la victoire.

"Le diable est persévérant dans la défaite. C`est parce que le diable est persévérant que notre pays est dans la tourmente. Aujourd`hui encore, ce diable persiste", a dit Mme Gbagbo au sujet de Nicolas Sarkozy.

L`ex-puissance coloniale française a reconnu la victoire de M. Ouattara et appelle M. Gbagbo à céder le pouvoir, comme la quasi-totalité de la communauté internationale.

La crise postélectorale a de nouveau tendu les relations entre Paris et le camp Gbagbo, dont la détérioration avait commencé à l`éclatement de la crise ivoirienne de 2002 avant un paroxysme en 2004.

"Nous allons retrouver notre indépendance, notre souveraineté totale. Le mouvement de libération de l`Afrique entière est en train de naître en Côte d`Ivoire", a affirmé l`épouse de Laurent Gbagbo.

L'option militaire contre Gbagbo fait débat à l'ONU

La Cédéao (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest) n'exclut pas une intervention militaire en Côte d'Ivoire pour déloger Laurent Gbagbo du pouvoir, mais nombre de diplomates à l'ONU s'interrogent sur la crédibilité de cette menace.

La Cédéao a plusieurs fois brandi la menace d'une action militaire pour faire partir M. Gbagbo si tous les efforts diplomatiques s'avèrent vains. Elle l'a répété le 4 janvier. "L'option militaire est toujours sur la table", a déclaré à Abuja James Victor Gbeho, président de Cédéao.

"Les voisins africains de la Côte d'Ivoire sont très fermes" sur ce sujet, souligne un diplomate selon qui les plus résolus sont d'abord le Nigéria, suivi par le Sénégal, le Burkina Faso et dans une moindre mesure par le Niger et le Togo. "Ces pays sont prêts à une action militaire", souligne ce diplomate.
"Il y a une certaine mobilisation, car si Gbagbo arrive à se maintenir au pouvoir, cela enverrait un très mauvais message au reste de l'Afrique et ailleurs dans le monde. Mais certains pays de la Cédéao comme le Ghana ne sont pas prêts à envoyer des troupes. Il reste donc des points d'interrogation", souligne un autre diplomate.

Au Conseil de sécurité de l'ONU, il y aurait probablement une réticence à autoriser une opération militaire de la part de pays comme la Russie et la Chine, et peut-être le Brésil et l'Afrique du Sud.
Mais si la demande d'intervention émane d'Alassane Ouattara, président élu et reconnu par la communauté internationale, il n'y aurait pas besoin de feu vert du Conseil de sécurité, fait valoir un diplomate.

Pour mener une opération avec toutes les chances de parvenir à ses fins, la Cédéao devrait aligner quelque 20.000 soldats alors qu'elle ne pourrait en disposer que de 3.500 environ, souligne un autre diplomate.

"Personnellement je pense qu'une telle aventure est improbable. Il y a un manque de moyens à la Cédéao", estime John Campbell, chercheur au Council on Foreign Relations, expert de l'ONU dans ce centre de réflexion basé à New York.

"Dans le passé, de telles opérations se sont montrées très longues et coûteuses et je soupçonne M. Gbagbo de penser lui aussi que cela n'est pas faisable", a-t-il ajouté.

"Il n'y a pas de précédent dans ce domaine pour la Cédéao", souligne Robert Herman, expert à Freedom House, un centre de réflexion basé à Washington. "Ils n'ont pas la puissance de feu. Mon avis est que non, ils n'ont pas les moyens", dit-il.

Mais les chefs militaires de Cédéao ont finalisé leurs plans visant à renverser par la force le président sortant ivoirien M. Gbagbo si les discussions pour qu'il cède le pouvoir échouent, avait annoncé l'armée nigériane le 31 décembre.

"Les chefs d'état-major se sont rencontrés pour mettre la machine en marche. Si tous les moyens de persuasion politique échouent (...) la Cédéao prendra par la force le pouvoir à Laurent Gbagbo et le donnera à Alassane Ouattara", a indiqué à Abuja le porte-parole de l'armée nigériane, le colonel Mohamed Yerimah. Une réunion de suivi pour affiner les questions de logistique est prévue au Mali les 17 et 18 janvier, selon le colonel.

Une autre question que se posent les diplomates à l'ONU est celle de savoir si M. Gbagbo a encore les moyens financiers de payer son armée. Si la réponse est non, il se retrouverait grandement fragilisé.
Vendredi, M. Ouattara, a appelé au recours à la force pour faire partir M. Gbagbo du pouvoir. - AfricaLog avec agence