Des flèches tous azimuts du Président Alpha Condé! | Alog News | www.africalog.com
home

Des flèches tous azimuts du Président Alpha Condé!

Jan 24, 2011

Le Président Alpha Condé a quitté Conakry dimanche 23 janvier pour une tournée dans quatre pays africains (Burkina Faso, Angola, Libye, Ethiopie). En début de la semaine dernière, il a rendu visite à ses militants et sympathisants de la Commune de Dixinn.

Accueillis par des danses folkloriques, Alpha Condé a fait un discours en langue nationale Soussou, qui a soulevé des polémiques, au sein d’une partie de la population. Pour d’autres, c’est moins évident. Lisez!

«El Hadj Camara, (Imam de Dixinn), certains disaient: que Dieu donne le pouvoir à celui qui peut faire le bonheur de la Guinée. Toi , tu disais quoi ? Dans ta mosquée, tout le monde est allé à La Mecque. Que Dieu donne le pouvoir à Alpha. C’est ce que tu disais, tout le monde connaît cela en Guinée. Il faut que je te remercie pour cela. Mais El Hadj, tu es un imam, tu sais que Dieu le Tout Puissant lui-même n’a pas créé le monde en un jour. Il a pris sept jours pour fabriquer le monde et il s’est reposé le septième jour. Cela veut dire: nous voulons le changement.

Le changement n’a pas encore commencé. Pourquoi ? Le sabotage a pris le dessus. Nous le voyons. Le prix du riz grimpe, le prix du sucre grimpe, le prix du sel grimpe. Certains voulaient la hausse du prix du carburant, mais vous savez que je ne vous ai jamais menti, même une fois. Je vous ai dit qu’il y aura changement, le changement promis aura lieu, mais il vous faudra patienter un peu. Ça ne se fera pas en un jour.

Mais, ceux qui sont en train de saboter, ils sauront que la Guinée d’hier et la Guinée d’aujourd’hui ne sont pas les mêmes. J’ai dit et vous avez entendu : Nous voulons tous la démocratie. C’est ce qui veut dire: on s’assied, on parle et on s’entend sur une même chose.

Je n’ai refusé de m’asseoir avec personne. S’il y a des revendications, qu’ils viennent, nous allons nous asseoir. Mais, je dis : celui qui va fermer encore sa station, il n’a pas négocié, il ne l’ouvrira plus jamais. Sa transaction est finie en Guinée. Celui qui va immobiliser sa citerne pour dire qu’il ne va pas alimenter les stations, il va quitter la Guinée.

El Hadj même le sait: le père d’une seule personne ne va pas toujours officier la prière. Ceux qui pensent qu’ils sont les seuls à importer du riz, du sucre, du sel. Mes mamans, votre souffrance a augmenté ces derniers temps. Tous les prix ont grimpé. Mais, vous avez foi en Dieu ? Vous avez foi en la Guinée ?

Alors, sachez que si Dieu le veut bien, avec la bénédiction des sages, ça ne va pas durer, votre souffrance va finir. J’ai dit à tout le monde : la Guinée est devenue la Guinée. Cela veut dire que tout ce qui se fera en Guinée, ce sera l’initiative des femmes et des jeunes de la Guinée. Ce ne sera plus fait à l’extérieur du pays maintenant.

Ceux qui vont se réunir à Dakar et Paris, ils se fatiguent !

Je vous avais dit que personne ne peut donner le pouvoir à quelqu’un en Guinée. Celui que les femmes veulent, c’est lui qui sera le chef en Guinée. Le Blanc ne va pas te donner le pouvoir. Les chefs d’Etat africains ne vont pas te donner le pouvoir. Ils ont dit que nous, nous n’allons pas avoir le pouvoir, que ce sont eux qui auront le pouvoir. Et qui l’a eu ? Nous, ou bien eux ?

Ce sont eux qui ont la force, ou bien ce sont les Guinéens qui ont la force ? Alors, aujourd’hui, je ne parle pas, mais cela ne veut pas dire que je ne sais pas ce qui se passe. Mais, au lieu de parler, agis !

Ceux qui nous fatiguent, ils ont des dettes vis-à-vis du Gouvernement. Ils ont des dettes vis-à-vis des particuliers. C’est l’argent du gouvernement qu’ils ont pris et ils vous fatiguent ! Nous leur avons donné un mois.

Mon oncle, tout le monde sait que je t’aime, je vais t’écouter, mais je ne veux pas que tu interviennes pour quelqu’un qui viendra te dire : «Ils ont fermé ma boutique, va le prier ! ». Je ne veux pas de cela, mon oncle ! Comme ils fatiguent le peuple, s’ils ne paient pas les dettes du gouvernement, wallahi, Allah ! ils paieront autrement. Ceux qui ont pris l’argent du gouvernement et l’ont utilisé à d’autres fins. Vous avez vu, pour eux aussi, ça n’a pas commencé ? Ce qui s’est passé à Dubréka, c’est ce qui va se passer partout ! Vous pouvez le croire.

Ceux qui pensent que la Guinée leur appartient, le Préfet leur dit : ne fais pas cela, ils voient le ministre. Celui-ci leur dit « Fais-le ! » C’est fini, ça !

C’est moi qui avais pris l’engagement que je ferai le changement. Ce ne sont pas les ministres qui feront le changement, ce n’est pas le gouvernement qui fera le changement. C’est moi la garantie de votre changement. Ne soyez pas inquiets en disant : « Il a nommé tel, il a nommé tel, il a nommé tel ». Ce sont les ministres qui signent les décrets ou bien c’est moi qui les signe ? Alors, ne vous inquiétez pas ! Jeudi, vous allez tous entendre.

Le ministre qui doit aller en mission, ses frais de missions sont avec lui. Mais, ils arnaquent leurs subalternes en leur disant : «Donne l’argent !» J’ai commencé à les convoquer un à un.

Si j’entends que quelqu’un a donné de l’argent au ministre, je t’enlève de ta place. Nous allons les doter de moyens pour faire marcher leurs entreprises comme il se doit. Que ce soit au Port autonome, que ce soit à Soguipah ou autres. Nous allons leur donner de l’autonomie. Ils n’ont qu’à faire leur travail. Aucun ministre ne va les limoger. Ils n’ont qu’à travailler. Il ne faut plus qu’ils acceptent qu’un ministre vienne les voir. «Je vais en mission, donne-moi de l’argent ! ». Qu’ils comprennent aussi qu’il n’y aura plus beaucoup de caisses, toutes les recettes du gouvernement vont désormais au Trésor. Ce qui veut dire unité de caisse. L’argent n’ira plus ailleurs. Si tu entends que tu as volé, c’est parce que ce n’est pas allé à la caisse.

Mes mamans, je sais que vous avez souffert et la souffrance s’est accrue, mais regardons le Bon Dieu. Regardez-moi ! Vous savez, avant d’entamer le coucher, le soleil brûle un peu, mais il est en train de se coucher. Lorsqu’il se couchera, il ne vous brûlera plus. Vous savez aussi que lorsque vous avez des poux dans les cheveux, tu ne peux pas laver les cheveux en un seul jour pour t’en débarrasser. Tu vas laver plusieurs fois pour t’en débarrasser. Les poux qui nous fatiguent, si Dieu le veut bien, nous allons les enlever tous. Pas en un jour, mais croyez-moi, on va les enlever.

Les Guinéens ont souffert durant 50 ans, surtout ces dernières années. J’ai dit lorsque je suis venu que la Guinée était dans un puits. Nous sommes dans un puits, c’est cela la vérité ! Il faut qu’on se donne la main pour sortir du puits, pour nous arrêter sur la terre ferme. Donc, nous devons fournir un peu d’efforts !

Lorsque nous serons sur la terre ferme, nous allons commencer à construire des maisons, des immeubles. Mais, il nous faut sortir du puits d’abord. Donc, soyons un peu patients !

Tous les prix ont augmenté. Mais, c’est nous qui prenons les décisions de nos jours. Nous avons dit que nous sommes venus travailler pour les démunis, parce que les dirigeants guinéens n’ont pas pitié des démunis. C’est ce qui a tué la Guinée.

Sinon , mon Oncle, Dieu aime la Guinée. Il n’y a pas une portion du territoire où l’on ne peut cultiver. Mais, c’est nous les Guinéens qui ne nous aimons pas. C’est nous qui avons instauré la souffrance dans notre pays. Mais, si Dieu le veut bien, tout cela finira bientôt ! Ne vous pressez pas!

Peut-être dans deux ou trois mois, la souffrance finira. Vous avez vu que les sanctions sont en train d’être levées, mais il faudrait que nous aussi, nous nous aidions ! Que nous prenions des décisions, que les gens se disent que la Guinée a changé.

Celui qui vient investir en Guinée, il envoie son argent et on lui demande des pots-de-vin. Hééé ! Je t’apporte de l’argent et tu me demandes de l’argent.

Donc, j’ai dit aux investisseurs, le cadre qui va leur dire : «Je ne signe pas ton contrat, il faut que tu paies », dites-le moi. Je vais mettre fin à sa carrière, s’il plaît à Dieu. Tous les mauvais comportements qui ont gâté la Guinée vont finir.

Mais, il y a trop de mensonges. Ils vous ont dit que le prix du transport du train est en train d’être revu à la hausse, de 4 000 à 6 000. Ce n’est pas vrai. Les gens sont assis sur des mensonges. Ceux qui sabotent, ils veulent que les gens s’énervent. N’acceptez pas les menteurs !

Tout ce qui appartient au gouvernement, le prix ne sera pas haussé. Ce que les gens-là achètent, nous aussi, nous pouvons l’acheter ! Organisons-nous, nous pouvons importer du riz. Le problème, c’est lorsque nous importons, comment vendre afin que les commerçants n’achètent pas pour aller revendre à un prix exorbitant. Que les entreprises s’organisent pour pouvoir acheter du riz elles-mêmes. C’est ce qu’on appelle mutuelle. S’il y a une mutuelle dans une entreprise, c’est ce qui veut dire que si le riz vient, la mutuelle le vend aux travailleurs de l’entreprise.

Que les femmes s’organisent ! Nous allons leur donner du riz pour revendre. S’il y a bénéfice, ce sont elles qui vont empocher. Il faut qu’on s’organise. Les autres, ils étaient assis sur nous puisqu’ils se sont donné la main. Ils étaient assis sur nous parce qu’ils conjuguaient le même verbe avec les gouvernements précédents. Ces gouvernements-là les soutenaient. Ils faisaient ce qu’ils voulaient. Mais, tout cela est fini !

Lorsque Colonel Tiégboro veut arrêter quelqu’un pour la drogue, on lui dit « Héé, ce sont eux que tu veux arrêter ? Mais, ce sont eux qui nous apportent des devises !» Je lui ai dit que maintenant, il ne fera un compte rendu qu’à moi. Ce qui veut dire que qui que tu sois, si tu es reconnu dans l’affaire de drogue, tu n’échapperas pas. Je lui ai donné ce pouvoir. Et s’il ne le fait pas, c’est lui que je vais enlever là-bas. Certains aussi pleurent, disant que je leur ai interdit la sortie du territoire. Mais, avant de sortir, il faut qu’on vérifie ton travail d’abord (ha !ha !ha !).

Nous avons dit changement, le changement ne se fait pas comme ça. Nous ferons le changement contre certaines personnes. Ceux qui ne veulent pas que la Guinée avance. Je vous prie, si Dieu le veut bien, le changement ne durera plus. Je ne dis pas aujourd’hui, demain, après-demain. Mais, grâce à Dieu, ca ne durera pas. Le sabotage prend racine, mais bientôt, beaucoup d’entre eux vont fuir la Guinée, parce que ceux qui sabotent, ils doivent au gouvernement. S’ils ne paient pas, nous allons confisquer leurs maisons, leurs biens, leurs domaines. Tout !

Pardonnez ! Vous n’allez pas mettre un enfant au monde aujourd’hui, demander qu’il rampe, qu’il marche aujourd’hui. C’est impossible. Notre enfant, c’est le changement. Nous l’avons mis au monde. Il nous faudra attendre un peu pour qu’il marche. Nous sommes d’accord sur cela ? Le changement aura lieu. Ne restons pas tranquillement portés dans le dos.

Tout le monde a souffert. Je commence par les gens du RPG parce qu’ils ont souffert, ainsi que les gens de l’Arc-en-ciel qui sont venus nous donner un coup de pouce. Mais, ceux qui vont dire à Paris et à Dakar qu’ils viendront faire quelque chose contre nous, ils n’ont pas compris que la Guinée est une et indivisible. Ils nous trouveront ici.

Tout ce qui se passe à l’extérieur, nous sommes au courant, mais nous attendons. Les militaires m’ont dit de ne pas marcher dans la rue. Je leur ai dit « Hèè ! Je ne suis pas un chef militaire ! Si vous ne pouvez pas me garder, mon peuple va me garder. Laissez-moi sortir, au contact de mon peuple ! ».

Nous sommes en République, le peuple a choisi. C’est pourquoi je dirai à ma garde de pardonner, de ne pas avoir peur. Je n’aurai rien si Dieu le veut bien. Nous avons gagné la présidentielle, mais ce n’est pas fini. Il nous faudra gagner les législatives, gagner les communales, gagner les communautaires.

Ceux qui nous menacent sont des fous! (Ha !ha !ha !). Ils avaient tout l’argent de la Guinée , ils n’ont pas pu nous battre. Aujourd’hui, c’est nous qui prenons les décrets (Ha!ha!ha !). Aujourd’hui, c’est nous qui nommons les Préfets, c’est nous qui nommons les sous-préfets, c’est nous qui gouvernons la Guinée. S ’ils disent qu’ils vont venir me battre, c’est ce qui signifie qu’ils sont fous. Laissez-les!»

AfricaLog.com