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Après la fusillade d’étudiants, des manifestations au Burkina

Mar 19, 2011

Quelque deux mille Burkinabè se sont rassemblés samedi à Ouagadougou contre la mort d'étudiants tués par balles lors de manifestations pour réclamer la justice sur la mort dans des circonstances troubles d'un jeune collégien fin février, a constaté un journaliste de l'AFP.

Lors du rassemblement à la Bourse du Travail, le coordonnateur de la Coalition contre la vie chère, Tolé Sagnon, a soutenu la "juste" lutte des élèves et étudiants pour la justice pour Justin Zongo et les six autres tués.

Cette Coalition, qui regroupe les centrales syndicales, syndicats autonomes et des associations de la société civile, "exige que toute la lumière soit faite sur ces assassinats et que les auteurs soient identifiés, jugés et punis à la hauteur de leur forfait".

Le 20 février, Justin Zongo, un collégien de 23 ans, est décédé à Koudougou (localité située à 100 km de Ouagadougou). Selon les autorités, il est mort des suites d'une méningite. Mais selon ses parents et amis, il est décédé après des violences infligées par des policiers après une interpellation.

Son décès a provoqué de violentes manifestations à travers le pays qui ont fait six morts à Koudougou et dans ses environs, dont quatre étudiants tués par balles, un policier lynché par des manifestants et un garagiste également mort par balles.

Les manifestations ont provoqué le blocage des écoles et des universités du pays.

Le gouvernement a fermé lundi toutes les universités publiques jusqu'à nouvel ordre et ordonné la suspension de "tous les services sociaux au profit des étudiants".

La Coalition a condamné ces "fermetures intempestives des établissements d'enseignement ainsi que les suspensions abusives des oeuvres universitaires" et appelé ses militants "à la solidarité" avec les élèves et les étudiants "en lutte".

La Coalition a annoncé une "grande journée nationale de lutte" le 8 avril "dans toutes les localités du pays" sur les "questions d'impunité et des libertés" et sur la "vie chère" notamment la réduction des prix des produits de première nécessité. - AFP