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Libération des présumés comploteurs du "renversement" de Wade

Mar 22, 2011

Quatre personnes arrêtées et placées en garde à vue le 18 mars dans le cadre d'une enquête sur "un complot" visant au "renversement du régime" sénégalais, annoncée le week-end dernier par le gouvernement, ont été libérées, a indiqué mardi à l'AFP une source sécuritaire.

Elles "ont été remises en liberté hier (lundi) soir. Pour les charges, on attend d'y voir plus clair. On n'a pas encore clôturé l'enquête", a déclaré cette source.

Dans la nuit du 18 au 19 mars, le ministre de la Justice, Cheikh Tidiane Sy, a indiqué avoir demandé "au procureur de la République de Dakar d'ouvrir une information contre certains individus" accusés de "complot", qui souhaitent "créer des désordres pour renverser le régime" et ordonné des arrestations.

"Des informations précises et concordantes nous sont parvenues, faisant état de différentes réunions organisées par des jeunes de Benno Siggil Senegal" (Ensemble pour le renouveau du Sénégal), la coalition de l'opposition, "de groupements d'artistes, mouvements d'étudiants et leaders politiques", avait affirmé M. Sy.

Il s'exprimait à la veille de manifestations de partisans du président Abdoulaye Wade, de l'opposition et de la société civile qui avaient fait craindre des dérapages ne s'étant finalement pas produits.

Le Sénégal connaît un contexte social tendu, marqué notamment par de récurrentes coupures d'électricité qui exaspèrent les populations et malmènent l'activité économique, à un peu moins d'un an de la présidentielle de février 2012.

Le pays est également en plein débat sur la candidature de M. Wade, qui aura 85 ans en mai, élu le 19 mars 2000 pour sept ans puis réélu en 2007 pour cinq ans après modification de la Constitution. Il avait annoncé dès septembre 2009 qu'il se représenterait.

L'opposition estime qu'il achève en 2012 ses deux mandats légaux. Mais pour le Parti démocratique sénégalais (PDS, au pouvoir), le décompte des deux mandats doit se faire à partir de 2007, date d'entrée en vigueur du quinquennat. - AFP