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EN DIRECT: Des charniers à l'Ouest, Gbagbo résiste à Abidjan

Apr 02, 2011

23H45 GMT: Le camp Gbagbo accuse la force française d'héliporter les "rebelles" dans Abidjan. Le camp du président sortant ivoirien Laurent Gbagbo accuse la force française Licorne d'héliporter les combattants du rival Alassane Ouattara dans des quartiers d'Abidjan où la bataille à l'artillerie lourde fait rage autour des bastions occupés par le régime du président sortant.

"Des informations persistantes rapportent que la force Licorne déverse par hélicoptère des rebelles dans les quartiers d'Abidjan", indique un message qui passe en boucle sur la RTI (télévision d'Etat).

23H00 GMT: Le gouvernement d’Alassane Ouattara prolonge le couvre-feu. Le gouvernement du président ivoirien reconnu par la communauté internationale a prolongé jusqu’à lundi le couvre-feu imposé depuis jeudi soir à Abidjan, théâtre de combats à l'arme lourde, selon un communiqué officiel.

"Le gouvernement informe les populations que le couvre-feu instauré sur le territoire du district d’Abidjan est prorogé jusqu`au lundi 4 avril 2011 selon les horaires suivants: le samedi 2 avril 2011 de 12 heures (locales et GMT) à 6 heures du matin, le dimanche 3 avril 2011 de 12 heures à 6 heures du matin".

22H30 GMT: Charles Blé Goudé va bientôt donner des ordres. Un bandeau déroulant à la télévison publique contrôlée par le camp Gbagbo a annoncé que Charles Blé Goudé, qui dirige le mouvement des jeunes pro-Gbagbo, donnerait bientôt des ordres.

22H00 GMT: Appel à la mobilisation. Les pro-Gbagbo ont lancé des appels à la mobilisation des soldats et des populations pour défendre la Côte d’Ivoire, ce samedi, sur les ondes de la télévision publique pro-Gbagbo. Les groupes de «jeunes patriotes» se dirigent vers les points stratégiques d’Abidjan.

19H25 GMT: Quatre casques bleus "grièvement blessés" par des pro-Gbagbo. Quatre Casques bleus de la Mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci) ont été "grièvement blessés" samedi à Abidjan par des militaires du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo, selon un communiqué de la mission onusienne.

"Une patrouille d'escorte de l'Onuci a une fois de plus été la cible de tirs des forces spéciales de Laurent Gbagbo, le samedi 2 avril 2011, dans les environs du Plateau (centre), alors qu'elle effectuait une mission humanitaire", selon le texte.

"Quatre Casques bleus ont été grièvement blessés et reçoivent actuellement des soins à la clinique médicale de la Mission", selon un communiqué qui ne précise pas la nationalité des soldats blessés.
"L'ONUCI condamne cette vague d'attaques ciblées des forces spéciales de Laurent Gbagbo contre le siège et les patrouilles de l'Onuci et assure que ceux qui en sont responsables ne resteront pas impunis", conclut le texte.

18H20 GMT: Paris demande l'arrêt des violences à l'encontre des civils. La France "en appelle solennellement aux parties ivoiriennes pour qu'elles s'astreignent à la plus grande retenue et s'abstiennent strictement de toute violence à l'encontre des civils", selon un communiqué de l'Elysée publié samedi.

16H40 GMT: Ouest ivoirien, 330 tués, "la plupart" par les forces pro-Ouattara. Trois cent trente personnes ont été tuées en début de semaine à Duékoué, dans l'Ouest ivoirien, "la plupart" par des éléments des forces d'Alassane Ouattara, mais parmi elles plus de 100 habitants ont été victimes de combattants de Laurent Gbagbo, a affirmé la Mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci).

16H35 GMT : La bataille d'Abidjan se poursuivait samedi avec d'intenses tirs à l'arme lourde près des derniers bastions du président sortant Laurent Gbagbo. L'entourage de Laurent Gbagbo a assuré qu'il se trouvait toujours avec sa famille dans sa résidence de Cocody, dans le nord d'Abidjan, et qu'il n'avait nullement l'intention d'"abdiquer".

16H30 GMT: Les tués étaient "des miliciens" affirme un porte-parole pro-Ouattara. Les personnes tuées par les forces du président ivoirien reconnu par la communauté internationale Alassane Ouattara, cette semaine à Duékoué (ouest), étaient "des miliciens et pas des civils", a affirmé à l'AFP le porte-parole militaire des forces pro-Ouattara.

"Les miliciens ne sont pas des civils. A partir du moment où ils sont armés, ils sont considérés comme des combattants. Il faut éviter toute confusion", a dit le porte-parole Seydou Ouattara, depuis Bouaké (centre), fief des Forces républicaines.

"Les dozos sont une caste de chasseurs qui ont des plantations à l'Ouest. Ce sont aussi des civils qui ont pris les armes pour défendre leur communauté. Ils ne sont donc pas membres des Forces républicaines (FRCI, pro-Ouattara) mais sympathisants", a-t-il poursuivi.

15H50 GMT: Plus de 800 exécutions à Duékoué depuis novembre.  "Plus de 800 personnes ont été exécutées" dans la ville de Duékoué, dans l'ouest de la Côte d'Ivoire, depuis le second tour de l'élection présidentielle dans ce pays en novembre, affirme samedi la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH).

"La FIDH confirme l'existence de massacres dans la ville de Duékoué, à l'ouest du pays, où depuis le second tour de l'élection présidentielle plus de 800 personnes ont été exécutées. Des témoignages confirment des exécutions ciblées d'individus, notamment d'éthnie Guéré, le 29 mars 2011 dans le quartier Carrefour", dit l'organisation dans un communiqué.

Important carrefour stratégique de l'Ouest, Duékoué est contrôlée depuis mardi par les forces du président ivoirien reconnu par la communauté internationale Alassane Ouattara, à l'issue de deux jours de combats avec les militaires et miliciens fidèles au président sortant Laurent Gbagbo qui refuse de quitter le pouvoir.

"Nous avons des retours réguliers de nos sources que les exécutions se poursuivent", a déclaré à un responsable du bureau Afrique de la FIDH Florent Geel.

"Selon ces sources, depuis mardi, des individus en armes sont entrés dans les quartiers, ont séparé les mâles des femmes et procédé à des exécutions. Il y aurait une ou deux bandes armées sous le contrôle des Forces républicaines de Côte d'ivoire (FRCI)" pro-Ouattara, a ajouté M. Geel.

14H30 GMT: Gbagbo vit "ses derniers jours de chef d'Etat". Le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé a estimé samedi que Laurent Gbagbo vivait "ses derniers jours de chef d'Etat" ivoirien, alors que les forces d'Alassane Ouattara, reconnu président par la communauté internationale ont pris le contrôle de quasiment tout le pays.

14H00 GMT: Ouest ivoirien, 330 tués, "la plupart" par les forces pro-Ouattara. Trois cent trente personnes ont été tuées en début de semaine à Duékoué, dans l'Ouest ivoirien, "la plupart" par des éléments des forces du président reconnu par la communauté internationale Alassane Ouattara, a affirmé samedi la Mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci).

"Au moins 800 personnes" ont été tuées mardi 29 mars à Duékoué, prise le jour même par les FRCI, selon le bilan communiqué vendredi par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).
"Sur les 330 morts, la plupart ont été exécutés par les dozos (chasseurs traditionnels) des FRCI" (Forces républicaines de Côte d'Ivoire, pro-Ouattara).

13H20 GMT: Plus de cent personnes ont été tuées par des mercenaires du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo à Duékoué, dans l'ouest du pays, avant la prise de la ville mardi par les forces d'Alassane Ouattara, a affirmé samedi la Mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci).

"Avant la prise de la ville" mardi par les pro-Ouattara, "ce sont les miliciens et mercenaires qui se sont attaqués aux populations du Nord", "les dioulas (grand groupe ethnique du Nord ivoirien, majoritairement musulman) et les ressortissants d'Afrique de l'Ouest", a déclaré à l'AFP Guillaume N'Gefa, chef adjoint de la Division des droits de l'Homme de l'Onuci.

Selon lui, 330 personnes ont été ensuite tuées par des éléments des forces pro-Ouattara lors des combats de lundi à mercredi.

12H40 GMT: Tirs nourris d'armes lourdes dans le quartier du palais présidentiel. Des tirs nourris d'armes lourdes étaient entendus samedi à la mi-journée à Abidjan dans le quartier du palais présidentiel, théâtre de combats entre forces du chef d'Etat sortant Laurent Gbagbo et de son rival Alassane Ouattara, a constaté l'AFP.

Les tirs, de mortiers notamment, ont commencé vers 12H15 (locales et GMT), après une nuit et une matinée relativement calmes, seulement trouées de tirs très sporadiques.

Le palais présidentiel est l'un des derniers bastions des forces pro-Gbagbo dans Abidjan, la capitale économique où sont arrivées jeudi soir les combattants d'Alassane Ouattara, reconnu président par la communauté internationale, après avoir pris la quasi-totalité du pays en venant du Nord.

Le gouvernement Ouattara a décrété un couvre-feu de 12H00 samedi à 06H00 dimanche.

10H30 GMT: Des militaires pro-Gbagbo appellent à la mobilisation des troupes. Des militaires fidèles au président ivoirien sortant Laurent Gbagbo ont appelé samedi à la mobilisation des troupes pour la "protection des institutions de la République", dans un message lu sur la télévision d'Etat RTI.

10H00 GMT: Début de la couverture en direct

La bataille d’Abidjan était engagée le vendredi 1er Avril. Retrouvez les événements de la journée de Vendredi en cliquant ici.