Le gouvernement guinéen, à travers le ministère des Audits, du Contrôle Economique et Financier, en étroite collaboration avec le ministère de l'Economie et des Finances, a entrepris d'organiser un atelier de concertation et de programmation des corps de contrôle de l'Etat.
Ils bénéficient pour ce faire de l'appui technique et financier du PNUD, de la Banque Mondiale et du Service de Coopération et d'Action Culturelle.
Lancé mardi, l'atelier de formation axé sur le système de gouvernance économique avec une vision plus large, se déroulera du 5 au 7 avril 2011 à Conakry.
Selon les organisateurs, l'objectif de l'atelier est d'aider le gouvernement à approfondir la réflexion sur le système de contrôle économique en vue de la formulation d'un cadre stratégique de lutte contre la corruption, la gabegie financière et le détournement des biens de l'Etat par des cadres véreux.
La méthodologie adoptée sera axée sur l'établissement d'un diagnostic approfondi des forces et faiblesses actuelles du système de contrôle ainsi que les besoins de renforcement des structures de contrôle économique, de même que l'identification des principales réformes à mener, assorties d'un plan d'actions opérationnel et réaliste. Elle se penchera également sur l'évaluation des ressources nécessaires à la mise en place de la réforme.
La réussite de la formation dépendra en grande partie de l'implication des participants venus d'horizons divers, notamment, l'ensemble des services de contrôle de l'Etat ainsi que les partenaires économiques et financiers qui accompagnent la politique économique et financière du pays.
"Il ressort du diagnostic préliminaire établi par le gouvernement que le système de contrôle de la Guinée souffre de plusieurs dysfonctionnements aussi bien liés à la faiblesse du cadre juridique et institutionnel qu'aux moyens logistiques et humains dont disposent les services de contrôle pour réaliser efficacement leur mission, et ce dans tous les compartiments", estime le ministre des Audits, du Contrôle Economique et Financier, Aboubacar Sidiki Koulibaly. - Xinhua