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"IB" prêt à désarmer, mais…

Apr 23, 2011

L'ancien chef de guerre Ibrahim Coulibaly, dit "IB", s'est dit prêt samedi à déposer les armes, comme le lui a ordonné la veille le président ivoirien Alassane Ouattara, mais il prévenu que cela prendrait du temps à organiser.

Interrogé samedi par l'Associated Press dans son fief lourdement sécurisé à Abobo, un quartier pauvre d'Abidjan, "IB" a ainsi expliqué qu'on ne pouvait pas abandonner les armes en pleine rue. Le général Coulibaly est arrivé pour l'interview dans un convoi de trois véhicules, gardé par un lance-missile installé à l'arrière d'une camionnette.

Le président Alassane Ouattara, reconnu par les Nations unies et l'Union africaine, avait ordonné vendredi à "IB" et ses miliciens du Commando invisible, de déposer les armes, sous peine d'être désarmés de force. Ibrahim Coulibaly a expliqué qu'il souhaitait que ses forces rejoignent la nouvelle armée ivoirienne mais attendait d'y être invité.

Auteur de deux coups d'Etat manqués en 1999 et 2002, Ibrahim Coulibaly était rentré de plusieurs années d'exil en janvier pour "libérer" Abidjan, après que les forces pro-Gbagbo eurent tiré à l'arme lourde contre des civils à Abobo. Il a dit faire allégeance à Alassane Ouattara.

Vendredi, Alassane Ouattara avait demandé le désarmement des milices, le plus gros défi à relever pour son fragile gouvernement après l'arrestation le 11 avril dernier du président sortant Laurent Gbagbo, qui refusait de reconnaître sa défaite à la présidentielle du 28 novembre.

"Je demande à tous les chefs de milices et au commandant Ibrahim Coulibaly de déposer leurs armes", a lancé Alassane Ouattara, lors d'une rencontre avec les commandants des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI), les ex-rebelles des Forces nouvelles qui lui ont permis de prendre le contrôle du pays, et des généraux des troupes ivoiriennes restées loyales à Laurent Gbagbo qui doivent être entraînées pour former une nouvelle armée nationale réunifiées.

Alassane Ouattara a prévenu que si les milices ne désarmaient pas elles devraient être désarmées par la force. - AP