Il pleut des plombiers aux Etats-Unis. Depuis que la campagne électorale s'est focalisée sur "Joe le plombier", incarnation de l'Américain moyen, cela pourrait bien faire les affaires d'un certain nombre d'artisans prénommés "Joe" et exerçant ce désormais très médiatique métier...
C'est le cas d'un de ces authentiques "Joe le plombier", Joe Francis, 38 ans, du Texas: son site Web, joetheplumber.com, est devenu très fréquenté, des hommes d'affaires flairant le bon coup veulent lui racheter son adresse Internet, d'autres faire imprimer des T-shirts portant le logo dessiné de sa société... "C'est complètement fou", constate Ronnie Bishop, son associé, qui tente de gérer cette célébrité soudaine.
Les coups de fil ont commencé mercredi, pendant le débat entre les deux candidats à la présidence où "Joe le plombier" est maintes fois revenu sur le tapis. Et ils n'ont pas cessé depuis. Mais Joe Francis, timide, ne répond pas à la presse.
A l'autre bout du pays, dans le New Jersey, un autre "Joe le plombier", lui, signe des autographes et donne des interviews: Joe Griesbach est plus faraud que jamais au volant de sa camionnette de dépannage, qui affiche "Joe le Plombier" sur ses flancs... Selon le quotidien "The Press of Atlantic City", il ne compte plus les autres automobilistes qui le klaxonnent et le saluent...
Quant à Joe Lara, plombier californien, il a même reçu des coups de fil depuis Londres. S'il s'amuse d'entendre ces journalistes qui "cherchent à se faire une idée de mes opinions politiques" ce "Joe le plombier" de 49 ans, marié et père d'une fillette handicapée explique au "Ventura County Star" qu'il travaille sept jours sur sept pour s'en sortir. "C'est comme ça", dit-il.