Les médiateurs sud-africains s'inquiètent d'une potentielle dégradation de l'état de santé du président zimbabwéen Robert Mugabe et de son impact sur le gouvernement d'union nationale, a indiqué mercredi le Congrès national africain (ANC).
«Les négociateurs sont (...) préoccupés par la procédure de succession, au cas où (Robert) Mugabe viendrait à mourir ou à se retirer avant l'adoption d'une nouvelle Constitution, qui est encore en cours de négociation,» a relevé le parti au pouvoir en Afrique du Sud sur son site internet.
Le doyen des chefs d'État africains, âgé de 87 ans, s'est rendu à Singapour au moins quatre fois cette année pour des soins médicaux, mais il a démenti toutes les informations sur une éventuelle maladie.
Robert Mugabe, au pouvoir depuis l'indépendance du pays en 1980, est associé depuis 2009 dans un gouvernement d'union nationale avec son grand rival, le Premier ministre Morgan Tsvangirai.
L'accord, négocié par les dirigeants d'Afrique australe pour mettre fin à l'anarchie qui régnait dans le pays depuis les élections de 2008, prévoit l'adoption d'une nouvelle Constitution avant que soit organisé un nouveau scrutin.
Les deux camps se sont mis d'accord fin avril sur un projet de feuille de route devant mener à des élections en 2012.
Mais les consultations publiques pour la rédaction de la Constitution ont été reportées à plusieurs reprises après des actes de violence principalement provoqués par des partisans du parti de M. Mugabe, la ZANU-PF.
Depuis sa création, le gouvernement d'union fonctionne mal, et Robert Mugabe a à plusieurs reprises appelé à des élections rapides, avec ou sans Constitution. - AFP