Le président ivoirien Laurent Gbagbo a affirmé jeudi qu'il n'existe "aucun obstacle politique" à la tenue de l'élection présidentielle le 29 novembre comme prévu par l'accord qui relance le processus de paix dans le pays coupé en deux depuis septembre 2002.
"Aujourd'hui, il n'y a plus aucun obstacle politique à la tenue de l'élection présidentielle le 29 novembre 2009", a déclaré le président Gbagbo lors de son message à la nation à la veille du 49e anniversaire de l'indépendance de la Côte d'Ivoire. "Depuis mars 2007, notre travail, le Premier ministre ( Guillaume Soro) et moi-même, a consisté à régler les problèmes politiques qui faisaient obstacle au retour de la paix". En mars 2007, M. Gbagbo et l'ex-rébellion qui a tenté de le renverser en 2002 ont signé l'accord de Ouagadougou qui prévoit le désarmement, le redéploiement de l'administration sur l'ensemble du territoire national et l'organisation des élections. Toutefois, précise le président Gbagbo, les aspects techniques du processus électoral ont été confiés à une structure privée ( Sagem) et à l'Institut national de la statistique (INS, public) sous le contrôle de la Commission électorale indépendante (CEI), en charge de l'organisation des élections. "Jusqu'ici, ces structures ne nous ont pas dit qu'elles étaient incapables de respecter le chronogramme qu'elles ont elles-mêmes établi", a poursuivi le président ivoirien avant de conclure que "la date de l'élection présidentielle est donc fixée au 29 novembre 2009". Des interrogations s'élèvent depuis quelques semaines dans les médias et les milieux politiques ivoiriens quant à la possibilité de tenir l'échéance du 29 novembre face aux défis à relever. Après l'opération d'identification et de recensement électoral qui a permis d'enrôler 6,5 millions de personnes, la CEI s'attelle au traitement informatique des données en vue de publier avant fin août la liste électorale provisoire. Puis suivront, selon le chronogramme établi par la CEI, la gestion des contentieux, la publication de la liste définitive, la distribution des cartes d'électeur et de nationalité ivoirienne, l'ouverture de la campagne électorale et le scrutin. - Xinhua