Le CNC fait l’état des lieux des médias guinéens
Dans une déclaration datée du 24 octobre 2011, le Conseil National de la Communication fait un état des lieux des médias guinéens.
A l’entame du document, l’institution de régulation apprécie «des signes encourageants dans la volonté des professionnels des médias d’observer plus de professionnalisme dans l’exercice du métier de journaliste.»
Si le CNC apprécie le nombre de journaux, nombre qui «croit de façon exponentielle surtout à l’annonce de la subvention annuelle accordée par le gouvernement aux médias privés», il déplore cependant, le fait que «cette augmentation quantitative se fait le plus souvent au détriment de la qualité»
De même, le Conseil National de la Communication, tout en constatant «amélioration de la qualité des émissions» des radios et télévisions libres qui «ont considérablement amélioré le paysage audiovisuel du pays», regrette malheureusement «certains dérapages dans le contenu de la plupart des émissions interactives et d’antennes dites libres» ainsi que «la violation de l’Ethique et de la Déontologie par certains correspondants de la presse étrangère.»
Parlant des médias de service public, l’institution de régulation déplore que «la RTG n’a pas fourni beaucoup d’effort pour diversifier ses programmes et ne se comporte pas jusqu’à présent en vrai média au service du citoyen débarrassé de toute velléité d’autocensure.»
Rappel est fait par le CNC au gouvernement de «la nécessité de prendre les dispositions idoines pour doter les services de la RTG d’équipements nécessaires à son développement efficace.»
Déclaration du Conseil National de la Communication :
«Conformément à sa mission de régulation des médias guinéens, le Conseil National de la Communication (CNC) se fait le devoir de façon périodique, d’analyser leur évolution dans un paysage politique marqué par la diversité d’opinions, de croyances et de comportements.
A cet égard, le CNC fait le constat suivant:
De façon globale, le Conseil, nonobstant quelques violations des règles d’éthique et de déontologie, enregistre des signes encourageants dans la volonté des professionnels des médias d’observer plus de professionnalisme dans l’exercice du métier de journaliste.
De même, le nombre de journaux, de radios, de sites internet et de télévisions se renforce.
Cependant, sur le plan sectoriel,
- Au titre des médias privés :
Le nombre de journaux privés croit de façon exponentielle surtout à l’annonce de la subvention annuelle accordée par le gouvernement aux médias privés. Malheureusement, cette augmentation quantitative se fait le plus souvent au détriment de la qualité : si certains journaux font la fierté du métier, d’autres par contre, se sont spécialisés dans la diffamation, dans l’intoxication et l’exacerbation de l’ethnocentrisme.
Par ailleurs, les radios et télévisions privées ont considérablement amélioré le paysage audiovisuel du pays.
ï¶ Si le CNC constate une amélioration de la qualité des émissions de ces médias, il déplore certains dérapages dans le contenu de la plupart des émissions interactives et d’antennes dites libres. Des propos à caractère ethnique et souvent injurieux continuent et constituent un danger pour le fragile tissu social de la nation.
Le CNC déplore aussi la violation de l’Ethique et de la Déontologie par certains correspondants de la presse étrangère. II les invite à plus de professionnalisme dans le traitement de l’information.
Les sites internet pour la plupart situés à l’extérieur du pays constituent une préoccupation pour le CNC qui se trouve dans l’impossibilité de réguler ce secteur.
- Au titre des médias du service public
La RTG n’a pas fourni beaucoup d’effort pour diversifier ses programmes et ne se comporte pas jusqu’à présent en vrai média au service du citoyen débarrassé de toute velléité d’autocensure. La couverture parcellaire du 16ème congrès de la CNTG a été un exemple évident. C’est pourquoi, le Conseil National de la Communication (CNC) lui adresse une mise en demeure.
En plus, les récents problèmes techniques qu’elle a connus ont profondément perturbé les émissions de la RTG.
Le CNC rappelle au gouvernement la nécessité de prendre les dispositions idoines pour doter les services de la RTG d’équipements nécessaires à son développement efficace.
En conclusion, l’Instance de Régulation des Médias guinéens réaffirme aux professionnels de la communication que son siège est leur maison. Elle se tient à leur disposition permanente pour qu’ensemble, ils apportent leur contribution à l’édification de la nouvelle Guinée où les médias responsables et performants seront des piliers de la démocratie et du développement.
Conakry, le 24 octobre 2011
Pour le Conseil National de la Communication
La Présidente, Mme Martine I. Condé
Document transmis par le Bureau de Presse du Conseil National de la Communication
