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L’ancien ambassadeur de Kadhafi en France, torturé à mort

Feb 03, 2012

Omar Brebech, qui était ambassadeur de Libye en France en 2008, a été torturé à mort le mois dernier par des miliciens révolutionnaires de la ville de Zentane, affirme vendredi le groupe de défense des droits de l'homme Human Rights Watch (HRW).

Zentane, à une centaine de kilomètres au sud-ouest de Tripoli, est la ville où est détenu Saïf al Islam Kadhafi et l'annonce de la mort d'Omar Brebech renforce les craintes sur le sort réservé au fils de l'ancien "guide" libyen.

Selon un rapport d'autopsie que HRW a pu consulter, l'ancien ambassadeur libyen à Paris a été retrouvé mort le 20 janvier à Zentane, au lendemain de son arrestation à Tripoli. Il avait des blessures multiples et plusieurs côtes cassées.

"Human Rights Watch a consulté le rapport de la police judiciaire de Tripoli qui précise que Brebech est mort sous la torture et qu'un suspect non identifié a reconnu l'avoir tué", précise l'ONG basée à New York.

HRW ajoute que des photos du corps montrent bien que Brebech a été torturé.

La milice de Zentane qui serait responsable de cet assassinat, Al Chohada Achoura, n'a pu être jointe vendredi.

Omar Brebech, qui était âgé de 62 ans, a été en poste à Paris de 2004 à 2008, d'abord comme attaché culturel puis comme ambassadeur par intérim lors des neuf derniers mois de son affectation en France.

Il était retourné en Libye pour être conseiller juridique auprès du ministère des Affaires étrangères. Après la chute de Mouammar Kadhafi l'an dernier, il avait continué à travailler pour les nouvelles autorités.

Selon son fils Ziad, il avait accepté le 19 janvier d'aller répondre aux questions des miliciens d'Al Chohada Achoura dans leur quartier général de Tripoli. Le lendemain, la famille apprenait que son corps se trouvait dans un hôpital de Zentane.

Le parquet de Zentane a ouvert une enquête.

D'après le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), il y a actuellement environ 8.500 prisonniers en Libye, répartis dans une soixantaine de centres de détention, la plupart sous le contrôle de milices autonomes.

Fin janvier, le gouvernement libyen s'est engagé à enquêter sur les accusations de torture portées contre les anciens insurgés qui ont renversé Mouammar Kadhafi. – AfricaLog avec agence