Analyse d’une démission: Descente aux enfers de Christian Sow | Alog News | www.africalog.com
home

Analyse d’une démission: Descente aux enfers de Christian Sow

Aug 03, 2012
Analyse d’une démission: Descente aux enfers de Christian Sow

Dans la première partie de l’analyse de la récente vraie fausse démission du Ministre de la Justice, on vous a proposé en 1ère partie avec le sous-titre "les origines de la discorde entre Christian Sow et le Pr. Alpha Condé". Il est établi que Me Christian Sow avait effectivement abandonné le navire du "changement" de son mentor, Pr. Alpha Condé.

Trois éléments nous confortent dans cette position:

-D’abord, dès la nuit du jour de sa démission, l’avocat-Ministre avait accordé une interview à un confrère à qui il a dit ceci: «Non, c’est une question qui est réglée». Face à l’intransigeance du confrère, Me Christian Sow d’insister en ces termes: «Je vous dis que c’est une question qui est réglée ou bien qu’est-ce que vous voulez savoir d’avantage. Je suis avec des gens en ce moment que nous parlons. Donc je vous réponds de façon, je pense, compréhensive».

-Ensuite, face à la tournure prise par l’acte avorté du Ministre, un de ses proches collaborateurs se montrera dépité. Il va réagir à l’insistance d’AfricaLog qui a d’ailleurs eu la primeur de l’information ce jour et l’a annoncée aussitôt, après quelques recoupements.

Cet interlocuteur va envoyer le texto suivant à notre rédaction:

«Pour moi, tout ça est une farce. On n’a pas besoin de faire du bruit quand on veut réellement démissionner».

-Enfin, c’est l’analyse de Badara Aly SADJA qui, en expert juridique, a campé le sujet dans la première partie de cette analyse.

Dans la présente mise on line, nous vous proposons les conséquences de la brouille entre le protecteur et le protégé.

Bonne lecture.

II-DESCENTE AUX ENFERS de CHRISTIAN SOW

Au cours de la séance d’ouverture des Etats généraux, un diaporama déroule, sous les yeux d’Alpha CONDE incrédule et outré, le visage lépreux de la Justice.

Alpha CONDE qui s’attendait à voir autre chose que les images hideuses d’infrastructures délabrées est choqué par cette kyrielle de Palais de justice en ruine, qui dénonce les conditions infâmes et inhumaines de travail dans lesquelles les Magistrats sont confinés. L’état des lieux de détention payaient une mine plus macabre encore. Lorsqu’il a entendu que les Magistrats les mieux payés, ceux de la Cour Suprême, ne perçoivent pas un traitement salarial équivalent à cinq cents dollars par mois, il a crié à l’exagération et ne s’est pas empêché de reprocher à son Ministre d’avoir surfait, par une amplification abusive, la réalité cruelle dont il venait de vivre le spectacle affligeant.

Cependant, il banalise la chose lors de la clôture des Etats généraux. Il ne manque pas de s’en prendre aux Magistrats auxquels il inflige une note humiliante. Il déclare qu’en Professeur indulgent, il donne la note de cinq sur dix au rapport qui lui est présenté, puisque les Magistrats ont exposé crument les maux qui les assaillent, en évitant de parler de leurs incuries. Il se garde d’aborder les maux qui lui ont été exposée ; pas un mot sur ce qui l’engage concernant les réformes qui lui sont proposées. Il adopte une langue de bois.

De ce jour, il ne décroche plus les appels de son Ministre. Les demandes d’audiences de Christian à partir de Mai 2011 n’ont pas suite. Le contact direct est interrompu.

Christian soumet un Décret de remaniement qui est signé. Il est rapporté, à la publication de ce décret, que Christian SOW a privilégié les Peulhs. Les postes de Premier Président de la Cour d’Appel, de Procureur Général et d’Inspecteur général sont attribués à des Peulhs. Christian est convoqué à la Présidence pour être tancé comme un pickpocket, un traître. Alpha CONDE, ami du père de Christian, tuteur de Christian SOW pendant des années demande à celui-ci de lui confirmer s’il est peulh, parce que lui Alpha CONDE ignorait que tel était le cas.

Désormais, Christian ne peut rencontrer le Président que par deux canaux : Naby Youssouf SYLLA directeur de l’Administration pénitentiaire et Me Goureissy SOW agent judiciaire de l’Etat. DIONE Aboubacar le Directeur du protocole évitait de rencontrer Me Christian Sow pour ne pas subir les foudres du Président. Dr Mohamed Diané directeur de Cabinet du Président et Me Abdoul Kabèlè Camara le Ministre délégué à la défense se sont ligués contre le pauvre Christian. Les autres
Ministres s’en écartent, rendant sa solitude au sein de l’équipe gouvernementale insupportable. C’est l’enfer avant la mort.

Badara Aly SADJA