Les résultats des élections en Cote d’Ivoire et en Guinée sont tombés presqu’au même moment. En Guinée comme en Côte d’ivoire les candidats arrivés en tête au premier tour ont perdus au second tour selon les résultats provisoires des commissions électorales des deux pays voisins. Si pour le cas de la Guinée, la Cour suprême a confirmé les résultats de la Commission électorale, en Cote d’Ivoire, il ya eu un coup de théâtre. Le Conseil constitutionnel a porté le candidat donné perdant par la commission électorale au pouvoir.
Les élections dans les deux pays étaient financées par la communauté internationale.
En Guinée, le candidat El Hadj Mamadou Cellou Dalein Diallo a reconnu sa défaite dans la journée du 3 décembre. Il a eu droit aux honneurs de la communauté internationale.
Le co-président du GIC-G (Groupe international de contact sur la Guinée), M. Ibrahima Fall, a, déclaré: «L’union africaine que je représente, les Nations-Unies que représente l’Ambassadeur Saïd Djinit, se réjouissent de notre présence ici et maintenant et d’être les témoins visuels et oculaires de cette déclaration hautement républicaine, que le candidat, El Hadj Mamadou Cellou Dalein Diallo, vient de faire suite aux décisions prises par la Cour Suprême, concernant le résultat final en Guinée. La Guinée est en marche. Et nous n’avons aucun doute qu’un avenir brillant attend le candidat El Hadj Mamadou Cellou Dalein Diallo et nous voulons, par avance, le féliciter le jour où cela arrivera; on rappelle que cela a été prédit.»
Cellou Dalein Diallo s’est inspiré de sa foi: « la victoire et la défaite sont constitutives de la vie, comme nous l’enseigne la religion».
En Côte d’Ivoire, c’est une autre histoire. Le président Laurent Gbagbo a décidé de passer en force malgré la pression de la communauté internationale. Un fait inédit, son adversaire Alassane Ouattara a prêté serment en qualité de président de la République le même jour par un courrier au Conseil constitutionnel.
Lors de sa prestation de serment, le président ivoirien était combatif: « je continuerai à travailler avec l'ensemble de la communauté internationale mais je ne transigerai jamais sur la souveraineté nationale».– AfricaLog.com