Le président nouvellement élu de la Guinée, le Pr. Alpha Condé, a demandé aux huit gouverneurs des régions du pays de laisser entrer sur le territoire national les Ivoiriens qui fuient leur pays à cause des violences post électorales.
De nombreux Ivoiriens ont franchi les frontières guinéennes, depuis le bras de fer entre le président sortant, Laurent Gbagbo, et Alassane Dramane Ouattara, déclaré vainqueur du récent scrutin présidentiel par la Commission électorale indépendante (CEI) de Côte d’Ivoire, pour le fauteuil présidentiel. .
La décision a été prise par le président Condé au cours d'un entretien avec le président de la transition, le général Sékouba Konaté, en présence des gouverneurs de région, majoritairement officiers supérieurs de l’Armée, trois jours avant l'investiture du nouveau président.
En revanche, a-t-il précisé, aucune personne n’est autorisée à rentrer sur le territoire guinéen avec des armes, insistant auprès de ses interlocuteurs sur leur responsabilité en matière de sécurité des frontières nationales, ainsi que des biens et des personnes.
Des centaines d’ivoiriens, notamment des femmes et des enfants, ayant fui les hostilités déclenchées lors de la rébellion de 2002, vivent encore au Sud de la Guinée où les autorités d’alors avaient exigé de la communauté internationale une forte assistance financière destinée à remettre à neuf « le couvert végétal détruit par les réfugiés ivoiriens, libériens et sierra léonais ».
On rappelle que le bureau du Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) de Guinée avait exprimé en 2009 son incapacité à subvenir aux besoins des réfugiés ivoiriens à qui il avait recommandé de retourner dans leur pays, en vue de participer aux élections.
Le HCR avait suggéré à ceux qui ne voulaient pas retourner dans leur pays de se mettre en règle avec l’Etat guinéen en vue de continuer à vivre sur le sol guinéen. - Pana