Dans la soirée du 1er septembre 2011, le Président de la République a procédé à la nomination de certains cadres civils et militaire dans les fonctions de préfet:
1- Tougué: M. Boubacar Barry, matricule 167826 J en remplacement de Dr Goureissy Barry, muté
2- Pita: Mme Oumou Diallo, statisticienne au Ministère du Plan, en remplacement de M. Ibrahima Bangoura, muté
3- Mandiana: Lt-colonel Sory Traoré, armée de terre, 3ème Région militaire, en remplacement de M. Mamady Sakoh, muté.
Précision d’AfricaLog: Si pour l’instant, il est difficile de donner une explication sûre à ces nominations, notamment au niveau des préfectures de Tougué et Pita, il est certain que le départ de l’administrateur civil Mamady Sakoh est lié à la gestion qu’il a faite des récents affrontements qui ont fait 2 morts et 50 blessés dans sa juridiction.
Les incidents remontent, en effet, au 26 août dernier lorsque des échauffourées ont éclaté dans le district de Wolola, sous-préfecture de Balandougouba autour d’un domaine agricole. Un domaine revendiqué, depuis 3 ans, à la fois par Wolola et un autre district situé dans la sous-préfecture de Dialaköro.
Les démarches de conciliation ayant été vaines ont abouti à des affrontements entre les deux communautés avec usage de fusils calibre 12 mm.
Le bilan est regrettable: deux morts, des blessés, des maisons endommagées, des boutiques saccagées ou incendiées.
Le Président de la République qui a déjà enfourché le cheval de la réconciliation, n’entend pas jouer les laxistes. Professeur Alpha Condé vient ainsi de purement et simplement relever de ses fonctions, le préfet civil de la localité pour le remplacer par un autre, militaire, surtout que Mandiana est une région frontalière avec 850 km de frontière. Sans compter le trafic en tout genre qui s’y déroule en toute impunité.
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