Thierry Tanoh, le vice-président de la Société financière internationale, pour entre autres régions, l’Afrique subsaharienne, a séjourné à Conakry du 11 au 13 janvier. Le patron de l’IFC (International Finance Corporation), en français SFI (Société financière internationale) est à sa deuxième visite en Guinée, en un an.
A quelques heures de la fin de son séjour, M. Tanoh a fait une conférence de presse au siège de la représentation de la Banque Mondiale en Guinée, le 12 janvier. Au cours de sa conférence, l’hôte de marque, entouré notamment de Siaka Bakayoko, représentant résident de la BM en Guinée, dit avoir noté que «la Guinée est un pays important pour la SFI par rapport à son potentiel mais aussi par rapport à ce qu’il représente au niveau économique dans la sous-région».
Le patron de la SFI déclare aussi que son institution intensifie ses travaux pour soutenir les «efforts de la Guinée visant à supprimer les obstacles faisant entrave aux affaires, augmenter les investissements directs dans des projets du secteur privé et fournir d’autres services de Conseil afin d’augmenter l’impact des projets sur le développement».
Du fait, rassure-t-il, que son institution a «une vision à long terme pour la Guinée». Même que «la Guinée fait preuve d’un solide engagement à encourager l’investissement et l’emploi dans le secteur privé. IFC élargit sa présence sur le terrain en Guinée afin de s’assurer qu’elle peut aider le gouvernement à réduire les obstacles faisant entrave aux affaires, attirer des investisseurs de grande qualité et entreprendre d’autres programmes visant à soutenir un secteur privé dynamique créateur d’opportunités pour le peuple de Guinée...»
Les entraves à l’investissement en Guinée auraient pour nom, le climat des affaires et la justice. Nonobstant ces facteurs, la SFI s’engage aussi à aider la Guinée dans la modernisation de l’Etat, l’amélioration des infrastructures. Mais «ceci ne pourra se faire qu’avec un secteur privé fort, responsable et qui joue son rôle dans le développement économique du pays».
Le vice-président de la SFI a réitéré sa volonté de travailler avec les entrepreneurs locaux dans le domaine agro-industriel et touristique. Les petites et moyennes entreprises seront soutenues à travers un appui technique. Mais il n’a pas noté des progrès dans le domaine touristique. La SFI n’a pas eu les avancées qu’elle aurait souhaitées. «Mais nous ne désespérons pas», a clamé M. Tanoh. Lequel a souligné qu’il discutera avec le gouvernement sur ses intentions par rapport à l’hôtel «Novotel», (le plus grand hôtel de Conakry Ndlr) pour lequel la SFI est «déjà actionnaire». Il pense tout de même qu’il faut améliorer cette infrastructure. Car, la capacité hôtelière de la Guinée est «bien en deçà de ce qu’elle devrait être».
Le secteur des mines est celui qui attire le plus les investisseurs. IFC y participe par le biais d’un investissement dans Simfer, le propriétaire de la concession de minerai de fer de Simandou. «Le programme Guinea Linkages d’IFC, un projet de conseil associé, vise à renforcer la capacité des petites et moyennes entreprises locales et à apporter des changements aux politiques et procédures de passation de marché de deux compagnies minières afin d’augmenter les achats auprès des fournisseurs guinéens…»
Parlant de son institution, il a tenu à expliquer que «IFC est une institution qui demande un certain formalisme par rapport à la préparation des états financiers et des projets à financer. Elle n’est pas une banque ni une institution financière. C’est-à-dire qu’elle ne collecte pas des dépôts, mais fait des prêts...»
IFC ou la SFI est membre du groupe de la Banque mondiale, la principale institution de développement au service du secteur privé. Elle aide les pays en développement à atteindre une croissance durable en finançant des investissements et en fournissant des services de conseil aux entreprises et aux gouvernements, tout en mobilisant des capitaux sur les marchés financiers internationaux.
Thierry Tanoh a annoncé l’ouverture d’une représentation de l’IFC à Conakry, dans le premier trimestre de 2012. Il a rencontré des personnalités du pays, notamment le Président Alpha Condé, le Premier ministre, Mohamed Saïd Fofana, le ministre des Finances, Kerfalla Yansané et la ministre de l’Industrie et des Petites et moyennes entreprises, Hadja Ramatoulaye Bah.
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