Les pirogues glissent sans bruit sur l'eau noire de Makoko, un bidonville sur pilotis qui grignote chaque jour un peu plus la lagune de Lagos tandis que sa population, à l'image de celle du continent africain, ne cesse de croître.
Des dizaines de milliers de personnes vivent dans ces taudis de la capitale économique nigériane. Les conditions sanitaires y sont déplorables et il n'y a plus de place, ou presque, pour personne, selon l'un des chefs traditionnels, Jeje Albert Ayede, qui dit rejeter de nouveaux arrivants.