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La catastrophe Haïtienne une affaire Africaine !

Apr 09, 2010

Haiti, pays d’Afrique logé au centre de l’Amérique, a connu un cataclysme de rare intensité, de ma vie d’adulte.

Les pays du continent noir, pour la plupart se lamentent de leur mal provoqué, non inné, donc surmontable.
Ce qui a été vu en Haïti, n’est pas souhaitable, même en période de guerre où l’on veut souvent assujettir une certaine population, ou son pouvoir central, aux lois de l’occupant. En Haïti, rien, des hommes et du matériel ne fut épargné. L’espoir pour une infime partie des sinistrés de se fier à un être suprême pour les jours à venir, et aussi, à la solidarité des uns et des autres pour bâtir une vie nouvelle, sont les points sur lesquels se prononcent Haïti et les Haïtiens d’aujourd’hui.

Face à une telle épreuve, il est à savoir de la part des nôtres Africains, qu’il y a des gestes qui sont signes de dignité, de responsabilité et d’altruisme. L’Afrique ne gagne pas en signant l’éclipse face à une tragédie si épouvantable dans une cour sienne, malgré sa localité outre-atlantique. Haïti et les Haïtiens ont aidé leur continent d’origine aux premiers jours d’indépendance de certains Etats, en signe de fierté et de solidarité pour les frères qu’ils leur sont. Que cela fut ou pas, l’Afrique et les Africains qui ont leur sens souvent intact de la générosité et de la fraternité, auront profondément vicié ce sentiment et son écho, s’ils continuaient à rester froids ou nonchalants à l’histoire récente de ce pays.

L’Afrique à propos, doit mettre en place une solidarité si agissante qu’elle soit aussi généralisée que personnalisée, étant entendu que l’assistance matérielle est une forme de participation au malheur de l’autre , et qu’elle n’est pas limitative.

A l’annonce et à la perception du sinistre Haïtien, le monde, par les promesses et les participations actives, en a fait sa propre chose, et son principal ennui. Les grands absents restent l’Afrique et les Africains, malgré qu’ils devraient être les premiers sur les lieux et à porter les victimes dans les cœurs. Cependant, est à féliciter le frêle nombre d’Africains qui a brandi l’amour, le devoir et la compassion ; cela n’étant nullement surprenant de la part de la Côte d’Ivoire, du Congo, de la Guinée Equatoriale..., le Nigeria ( ?) que j’inscrits à cause de sa traditionnelle allure pour ce genre de fierté, sans savoir ce qu’il a fait à ce jour...; le Sénégal, malgré sa proposition qui semble être plus un bluff qu’une manière réaliste d’assister, a cependant su attirer les regards.

Il est surtout à retenir pour l’Afrique qu’on n’a pas besoin d’être riche pour aider. Beaucoup d’un peu peut être un grand plus, sans compter que la forme peut faire le fond et vis-versa.

Un exemple édifiant de solidarité, sans grands moyens, est celui du Mali qui en 1983, était la première nation présente sur le sol Guinéen lors du séisme qui a affecté la partie nordique du pays, en faisant des victimes en vies humaines.
En un temps record, les Maliens sont venus avec même ce qui n’était pas attendu d’eux. C’était un vrai signe de solidarité et de fraternité, quand on sait que le Mali, en ce temps n’avait de richesses que son cœur, son sens de responsabilité et de l’honneur. Tel est à peu près la grandeur qui est attendue de l’Afrique et des Africains dans le cas Haïtien.
Il est temps et grand temps pour ce continent de rompre avec les lamentations qui relèvent de son immobilisme et de l’attitude de ses enfants qui ne font aucun effort pour se déloger du statut de remorque du monde.

NB : Je serai du reste redevable à celui qui me donnerait les nouvelles de Mr Robert Malval, ancien Premier Ministre d’Haïti, qui serait en Haïti au moment du drame et dont les contacts ne répondent pas. Un ami le chercherait.

Lamine Sununu Kaba
Lskaba@consultant.com
Washington, DC-USA

 

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