Aboubacar Sylla et ses collègues renoncent à la rue | Alog News | www.africalog.com
home

Aboubacar Sylla et ses collègues renoncent à la rue

Oct 31, 2013
Aboubacar Sylla et ses collègues renoncent  à la rue

L’opposition renonce à la rue, le Gouvernement apprécie. Après le dépôt des différents recours à la Cour suprême suite aux élections législatives du 28 septembre et après la publication des résultats provisoires par la CENI et leur transmission à la haute juridiction de l’Etat, les leaders de l’opposition se sont retrouvés mercredi 30 octobre au siège de l’UFDG à Hamdallaye.

Après leur conclave, ils ont fait une déclaration annonçant l’harmonisation de leur démarche par rapport à leurs désidérata.

Au sortir les leaders de l’opposition ont annoncé leur position commune à travers une déclaration présentée par leur Porte-parole, Aboubacar Sylla, Président de l’UFC mais inscrit sur la liste nationale de l’UFDG pour la députation.

Dans cette déclaration, l’opposition annonce un changement de stratégie à travers le renoncement à la rue. On peut bien dire, pour l’instant.

Selon son Porte-parole, c’est «dans un souci d’apaisement et pour répondre favorablement aux sollicitations de la Société Civile et aux différents appels lancés par la Communauté Internationale, l’Opposition républicaine a décidé de surseoir à toute manifestation publique et d’user des recours prévus par le Code Électoral pour faire valoir ses exigences de transparence des élections législatives du 28 septembre 2013».

Aboubacar Sylla dira, à cet effet, que les partis de l’opposition «concernés par ce scrutin ont effectivement introduit, dans le délai légal et dans les formes requises, leurs pourvois respectifs auprès de la Cour Suprême afin de réclamer l’annulation et subsidiairement l’invalidation partielle de ces élections pour cause de fraudes massives».

C’est pourquoi d’ailleurs, le papier de l’opposition semblait plutôt, destiné à la Cour suprême qu’elle croit disposer «du pouvoir constitutionnel de règlement des contentieux électoraux est donc interpelée pour trancher en toute indépendance et sur la base de la loi, les différends soumis à son arbitrage».
D’où, ce rappel: «L’Opposition républicaine rappelle au président et aux magistrats de la Cour Suprême que l’institution républicaine à laquelle ils ont le privilège d’appartenir n’est soumise qu’à l’autorité de la loi et qu’elle a l’obligation de se soustraire de toute influence et de rejeter toute allégeance au pouvoir exécutif, pour ne dire que le droit».

Et elle interpelle l’institution en ces termes: «L’Opposition républicaine espère que la Cour Suprême mesure pleinement les enjeux de paix et de cohésion sociale de sa mission actuelle qui doit concourir à ce que les résultats de ces élections soient réellement conformes à la volonté du peuple de Guinée afin que le futur parlement soit le reflet des suffrages effectivement exprimés par les électeurs».

Le Gouvernement se réjouit de cette décision en estimant qu’il s’agit là, d’ «une décision sage» de la part du camp d’en-face.

Les propos sont de son Porte-parole, Damantang Albert Camara, Ministre de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Emploi qui estime qu’ «il faut le respect des institutions et éviter de déstabiliser ce pays. Si l’opposition décide aujourd’hui de surseoir à ses manifestations, ça ne peut que nous réjouir, c’est une décision sage», martèle-t-il.

Pour le Ministre Damantang, «la meilleure manière de permettre à la Cour Suprême d’affiner son indépendance, c’est de la laisser travailler en toute sérénité, d’éviter de faire des procès d’intention ou des trafics d’influence. Jusqu’à présent, la Cour Suprême a su montrer qu’elle était capable de prendre des décisions».

Avant de conclure, le Porte-parole du gouvernement a interpelé les leaders de l’opposition assorti de leçon de morale: «lorsqu’on est responsable politique, la première des choses qu’on fait et qu’on apprend à nos militants à faire c’est de respecter le verdict des institutions républicaines».

Et la Cour Suprême étant la plus haute juridiction [une Institution de la République], Damantang Albert Camara déclare qu’ «il faut, dès l’instant, qu’on a introduit un recours, s’attendre à ce que ce recours soit accepté ou rejeté».

AfricaLog.com

Liens Sponsorisés