Une semaine après avoir rencontré Sidya Touré le candidat et président du parti UFR (Union des Forces Républicaines), le président guinéen continue de rencontrer ses adversaires de la présidentielle du 11 octobre 2015.
Lundi, c'était au tour des candidats malheureux Marie Madeleine Dioubaté du parti des écologistes guinéens 'PEG'' et de Georges Ghandi Tounkara du parti Union Guinéenne pour la Démocratie et le Développement ''UGDD'' d'être réçu au palais Sekhoutoureya.
Cette rencontre s'inscrit dans le cadre d'une série de rencontre du président Alpha Condé avec l'opposition guinéenne expliquait il y a une semaine Amadou Damaro Camara, le président du groupe parlementaire RPG arc-en-ciel. Mais les observateurs politiques se posent des questions. Certains pensent qu’Alpha Condé cherchent à effacer certains candidats de la vie politique en leur proposant des postes ministériels empoisonnés. D'autres par contre, félicitent cette initiative et voient en cela une manière d'encourager la réconciliation nationale.
Peu bavard, Georges Ghandi Tounkara a néanmoins tenu à éclairer la lanterne des uns et des autres ce mardi sur sa rencontre lundi avec le président de la République. «Il s'est tout simplement agit de faire un tour sur la situation politique, économique, et sociale de la Guinée», a-t-il expliqué. Il soutient que le président et lui ont passé en revue des questions d'intérêt national, contrairement à ce qui se dit à Conakry au lendemain de leur rencontre, comme quoi, il était parti négocier un poste ministériel. «En aucun moment on a parlé de gouvernement ou d'appartenir à un gouvernement. L'important pour nous aujourd'hui ce n'est pas de participer à un gouvernement», insiste-t-il.
Pour le président de l'UGDD, il faut, ce qu'il appelle, un programme commun du gouvernement en lieu et place d'un gouvernement de large consensus, il explique pourquoi: «le programme commun du gouvernement consisterait à rencontrer l'élite politique, à mettre sur pied avec cette élite une approche, une vision pour la Guinée, et ensuite le président de la République est libre de nommer les hommes qu'il faut pour atteindre ses objectifs». Une analyse qui fait croire aux citoyens que Georges Ghandi Tounkara convoite déjà un poste ministériel.
Il est aussi revenu sur la question de savoir s’il a avisé les 6 autres candidats de l'opposition avant de se rendre au palais présidentiel. «L'opposition n'est pas une association. Chacun au sein de l'opposition à ses approches sur certaines questions, c'est cette liberté là qui nous autorise à rencontrer qui on veut, quand on veut, comme on veut en conformité avec la moralité de notre positionnement politique», a-t-il simplement répondu.
Selon le président du parti UGDD, la page de la présidentielle du 11 octobre est tournée, à présent, il faut faire face aux questions de développement.
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