Ballal Koïn accuse Diallo Sadakadji d’être un agent de Cellou Dalein
Aug 30, 2014
Dans sa déclaration de démission du Mouvement pour la Solidarité et le Développement (MSD), Amadou Oury Diallo dit Diallo Sadakaadji porte en premier, l’accusation contre le fondateur du parti, Dr Abdoulaye Diallo alias Ballal Koïn: «A mon grand étonnement, le fondateur du M.S.D, manipulé par le pouvoir en place et agissant pour son compte personnel, a initié, dans un contexte de crise politique et d’insécurité sanitaire sans précédent, un programme d’actions sans mon accord et celui des autres camarades. Une telle attitude fractionniste et divisionniste fait le jeu du pouvoir en place» avant d’annoncer son départ de la formation politique: «je lui retire ma confiance, ici et maintenant, et en tire toutes les conséquences de droit et de fait, dès ce jeudi 28 août 2014. Je lui rends les clés de son parti. Je ne suis plus membre encore moins Président du Mouvement pour la Solidarité et le Développement (M.S.D)».
Une fois rendue publique la démission de Diallo Sadakadji, le fondateur du MSD n’a pas tardé à sortir de son silence en donnant sa version des faits qui seraient à l’origine du divorce d’avec son ancien ami depuis du temps où Cellou Dalein Diallo dirigeait la Primature. Surtout que le partant l’accable d’être à la solde du pouvoir. Il commence par réfuter l’accusation de son éphémère allié politique: «Je ne suis manipulé par personne».
Ainsi, Ballal Koïn d’affirmer: «J’avoue que les relations [entre lui et Sadakadji; NDLR] n’ont pas été à la hauteur des attentes. Depuis le 7 juin [2014], il y a eu le Conseil National du Parti qui l’a mis [Diallo Sadakadji ; NDLR] à la tête du parti, mais il a toujours reporté notre [les membres fondateurs du parti ; NDLR] déplacement pour Dakar afin que l’on parle du parti. Alors que l’on était convenu que dès après le lancement officiel du parti à Conakry, de tenir une conférence de presse commune à Dakar et entamer la formation d’un bureau exécutif. Mais cela n’a jamais eu lieu. Donc, on avait des doutes».
Selon Ballal Koïn, «Il m’a complètement négligé. Il ne décrochait pas mes appels quand je l’appelais. Il affichait ses intentions dans la presse et sur son site web sans m’en informer, de même que les autres cadres du parti. Et comme je l’ai dit plus haut, je pouvais l’appeler plusieurs fois sans qu’il ne décroche».
«C’est ainsi que les gens ont commencé à chuchoter», souligne le fondateur du MSD. Et pour la bonne marche du parti, «décision a été prise à l’unanimité des cadres de revoir l’organigramme. Nous nous sommes accordés que Diallo Sadakaadji devienne mon second et que moi je redevienne Président en tant que fondateur afin de pouvoir coordonner les activités en Guinée. Car, on ne peut pas diriger un parti politique à partir de l’étranger». Diallo Sadakadji n’a pas dû apprécier cette nouvelle donne. Informé qu’il était, selon Ballal Koïn, par «ses espions évoluant au sein du parti».
Tout en reconnaissant avoir fait le premier pas en direction de Diallo Sadakadji, Ballal Koïn affirme que «Mes amis et moi pensions que cela allait marcher. Vous savez, en politique, on ne se presse pas. On commence par la mise en place d’un bureau exécutif suivie de l’installation des antennes. Il faut qu’il y ait des mobilisations. On ne peut pas être Président de parti aujourd’hui et espérer s’imposer en 2015, c’est impossible ; c’est irréaliste».
Dr Abdoulaye Diallo de faire par la suite une révélation en accusant son ex-allié de jouer un double-jeu pour le compte de Cellou Dalein Diallo de l’UFDG: «J’ai eu une information de la France que Diallo Sadakadji est en train de rassembler toutes les énergies potentiellement dangereuses pour Cellou et qu’il ne veut pas faire la politique. Ce jour-là , j’ai eu la chance de parler avec lui, il m’a dit que c’est une intox distillée par la mouvance présidentielle». Pour preuve, souligne-t-il, «depuis qu’il est à la tête du parti, il n’a rien fait» et de conclure: «Le MSD va continuer comme il a démarré, celui d’expliquer aux gens l’idéologie du parti et son programme de société».
«D’ailleurs, depuis que l’on a officiellement lancé le parti, c’est hier seulement [28 août 2014 ; NDLR] qu’il m’a appelé pour me dire qu’il démissionne du parti», conclut-il.
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