Le président russe Vladimir Poutine a demandé samedi au Conseil de la Fédération (chambre haute du Parlement) d'approuver "le recours à l'armée russe en Ukraine" jusqu'à la normalisation de la situation. Dans l'est du pays, des dizaines de personnes ont été blessées en marge d'une manifestation pro-russe.
Vladimir Poutine dit avoir fait sa requête "en raison de la situation extraordinaire dans ce pays et de la menace pesant sur la vie des citoyens russes et des forces armées russes déployées" sur place.
Quant au ministre ukrainien de la Défense Ihor Tenioukh, qui a accusé d'ailleurs la Russie d'avoir envoyé 6000 soldats en renfort en Ukraine, il a annoncé le placement de l'armée ukrainienne en état d'alerte renforcé dans la région autonome de Crimée.
Moscou refuse de dialoguer avec Kiev au sujet de garanties qui préserveraient l'intégrité nationale de l'Ukraine, au moment où les nouvelles autorités semblent perdre le contrôle de la Crimée, a annoncé Andriy Dechtchitsia, le ministre ukrainien des Affaires étrangères.
Et le président ukrainien par intérim Olexandre Tourtchinov a publié samedi un décret refusant de reconnaître le nouveau Premier ministre de la république autonome de Crimée. Selon lui "sa nomination s'est produite en violation des lois ukrainiennes".
Dans l'est du pays, des dizaines de personnes ont été blessées samedi à Kharkiv en marge d'une manifestation pro-russe qui a dégénéré en prise d'assaut de l'immeuble de l'administration régionale.
Les violences marquées par des jets de pierres, de grenades assourdissantes et de tirs ont éclaté en marge du rassemblement de 20000 pro-Russes dans le centre de la ville.
Quelque 300 manifestants ont lancé l'assaut contre le siège de l'administration régionale où se seraient barricadés des partisans des nouvelles autorités pro-européennes. – AfricaLog avec agence