Guinée: Compaoré recevra les forces vives le 2 novembre selon Sidya Touré
Oct 24, 2009
Le président burkinabé, Blaise Compaoré, médiateur de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) dans la crise guinéenne recevra le 2 novembre à Ouagadougou les forces vives de Guinée, a annoncé jeudi à Paris, l'ancien Premier guinéen, Sidya Touré.
«Nous sommes attendus à Ouagadougou le 2 novembre pour faire part au médiateur de nos propositions de sortie de crise. Ensuite, le président Campaoré recevra la junte militaire pour écouter son point de vue», a-t-il déclaré au cours d'une conférence publique organisée à l'Institut français des relations internationales (IFRI). Présentant l'analyse des forces vives, à savoir le regroupement des partis politiques, syndicats et responsables religieux, M. Touré a estimé urgent de confier la gestion du pays à une transition civile. «Après ce qui s'est passé le 28 septembre dernier, la junte est disqualifiée pour diriger la Guinée. Nous devons mettre en place une transition civile d'une période de 12 mois pour préparer les échéances électorales», a-t-il ajouté. Par ailleurs, le président de l'Union des forces républicaines (UFR), M. Touré a exprimé le souhait de voir arriver en Guinée une force internationale chargée de protéger la population contre l'armée. «Nous n'avons pas besoin de force d'interposition puisque nous ne sommes pas en guerre. En revanche, nous avons besoin d'une force internationale pour protéger la population contre son armée, celle-là même qui a tiré à bout portant sur des Guinéens», a-t-il martelé. La Guinée traverse depuis plusieurs mois une crise politique aiguë qui a atteint son paroxysme le 28 septembre dernier lorsque des forces de l'ordre ont tiré sur des militants de l'opposition qui assistaient à un rassemblement dans un stade de Conakry, la capitale, faisant plus de 150 morts. La CEDEAO, qui a désigné le président Compaoré comme médiateur de la crise en Guinée, a imposé un embargo sur les armes à destination du pays. L'Union européenne, pour sa part, a décidé d'appliquer des sanctions ciblées contre la Guinée, prévoyant un embargo sur les armes, des restrictions sur l'octroi de visas aux membres de la junte, ainsi que le gel de leurs avoirs bancaires. - Pana
