Lors de l’ouverture des audiences des assises à la Cour d'Appel de Conakry, le Procureur général Paul Mastrazie Fofana a déploré l’impunité de ceux qui ont détourné les deniers publics. Il a souhaité que: «les bandits à col blanc puissent être interpellés devant la loi chaque fois qu’ils sont dénoncés et les faits avérés.»
Cette sortie du procureur général a inspiré le Premier ministre qui flirte avec l’idée de relancer les audits. Une grande opportunité pour monter les enchères dans le cadre des tractations pré-électorales et prolonger la transition.
En réalité, aucun candidat pourra être éliminé, le risque serait très grave pour la stabilité du pays. Alors pourquoi perdre le temps à 2 mois de la date fixée pour le premier tour de l’élection présidentielle ? Qui va diligenter les poursuites contre les présumés « bandits à col blanc»? Le président de la transition, le général Sékouba Konaté, numéro 3 du CNDD?
Lors des évènements tragiques du 28 Septembre 2009, la maison de Jean-Marie Doré a été détruite par les « enfants » du CNDD. Les travaux engagés pour réhabiliter sa maison ne peuvent pas finir dans deux mois. C’est évident que le Premier ministre n’est pas favorable à une transition courte.
Concernant la courte transition de six mois, Jean-Marie Doré avait déclaré après sa nomination au poste de Premier ministre que « les six mois sont une projection. Personne n'a pris un décamètre pour mesurer dans l'espace. Vous le verrez, c'est le terrain qui commande. »
Pour éviter d’être balayé par un remaniement après le 27 Juin 2010, il faudra trouver un bouc émissaire. C’est le jeu politique et c’est du «Doré» - AfricaLog