Labé, la deuxième ville économique de Guinée, surfe sur un air de campagne, à moins de trois mois de "la première présidentielle réellement démocratique" du pays.
Ainsi, la principale ville de la moyenne Guinée est très courtisée par les candidats qui s’y rendent à rythmes réguliers, pour une véritable implantation ou à défaut pêcher quelques voix supplémentaires qui ne seront jamais de trop au moment du décompte.
Dans les coins et recoins de Labé, dans les transports en commun, autour des plats assaisonnés de sauce à base de feuilles de patate, la campagne électorale pour la prochaine présidentielle dont le premier tour est prévu le 27 juin est sur toutes les lèvres.
Ici des affiches vantent les mérites d’un candidat, là des effigies d’un autre flottent au vent, donnant ainsi couleur et vie à une campagne qui s’emballe jour après jour, à mesure que se poursuit le chassé-croisé de politiciens et de leurs caravanes.
Cette effervescence s’explique sans doute par le fait que les Guinéens ont tous compris que pour la première fois de leur histoire ils se voient offrir la possibilité de choisir librement leur président de la République. Partant de là, les habitants de Labé comme leurs autres compatriotes n’ont presque pour point de mire que la date fatidique du 27 juin. - APS