Après avoir invité les Guinéens à l’apaisement pour pacifier le pays à trois semaines de la violente répression d’une manifestation de l’opposition à Conakry, le premier ministre Kabiné Komara a réaffirmé la disponibilité du gouvernement à collaborer avec la commission d’enquête instituée par l’Onu.
“Les derniers événements sont le résultat d’une impunité trop longtemps entretenue: nous devons oeuvrer afin que justice soit faite et nous ressaisir honnêtement de cette horrible épreuve pour bâtir une Guinée fraternelle, de paix et de justiceâ€, a dit Komara dans une déclaration publique. Pour le chef du gouvernement, il est nécessaire de “restaurer l’image et la crédibilité du pays à l’étrangerâ€, ternies par la responsabilité de la junte dans la répression du 28 septembre, qui selon certains sources non gouvernementales aurait causé au moins 157 morts. Réunis au stade de Conakry, les manifestants revendiquaient le retrait de la candidature aux présidentielles du chef de la junte militaire, Moussa Dadis Camara, au pouvoir par un coup d'état depuis le 28 décembre. Le discours d’ouverture du premier ministre intervient au moment où à Bruxelles l’Union européenne (UE) met au point une série de sanctions à l’encontre de la Guinée – après l’embargo sur les armes adopté samedi dernier par la Communauté économique des pays d’Afrique de l’ouest (Cedeao) – qui seront soumises la semaine prochain au vote du Conseil des ministres des affaires étrangères, à Luxembourg. Parmi les mesures prévues par l’UE figurent l’embargo sur la vente d’armes, un gel des avoirs er des restrictions de visas pour les dirigeants guinéens. – Misna