Le procès des présumés narcotrafiquants interpelés dans le cadre de l’opération "mains propres" déclanchée par la junte militaire débute ce jeudi au Palais du peuple à Conakry.
Selon le ministre de la Justice M. Siba Lolamou, après la phase administrative de l’inculpation des accusés, cette phase judiciaire permettra “d’apporter des éclaircissements sur cette affaire†qui défraie la chronique de l’actualité nationale depuis plusieurs mois. La phase administratitive, c’est à dire les interrogatoires de présumés trafiquants de drogue, avait été dirigée par le chef de la junte le capitaine Moussa Dadis Camara lui même, provoquant la colère de ses critiques qui s’interrogeaient "Si lui s'érige en juge, qui va gracier?" Pour la couverture du procès en phase judiciaire, le ministère de la Justice guinéenne a accordé 50 places aux journalistes. Mais pour l’ouverture du procès, seul dix accréditations ont été accordées, pour des raisons de sécurité, a indiqué M. Jean Raymond Soumah, président du Conseil national de la communication (CNC) Au cours d’une rencontre mercredi avec la .presse, celui-ci avait demandé aux journalistes de se contenter de relater simplement les faits durant ce procès et d’éviter les commentaires. Parmi les accusés figurent six cadres de la police guinéenne dont un ancien ministre de la Sécurité et de la protection civile, tous poursuivis pour complicité avec les narcotrafiquants. Ousmane Conté, fils aîné du président défunt le Général Lansana Conté, figure également parmi les personnes qui doivent répondre devant la justice. Le gouvernement guinéen estime que toutes les dispositions sont prises pour le bon déroulement de ce procès sans précédent dans le pays. La Guinée, sous le regime du general Lansana Conté, était devenue la plaque tournante pour le trafic de drogue en Afrique de l’ouest. -AfricaLog