M. Ben Sékou Sylla, le Président de la Commission électorale nationale indépendante, a annoncé qu'il n'y aura pas une reprise du recensement à l'intérieur de la Guinée, mais elle concernera les Guinéens de l'étranger ciblés dans 17 pays. En Guinée, il n'y aura que l'affichage de la liste des électeurs enrôlés pour apporter des corrections sur leur filiation et autres pour établir la liste électorale provisoire. Une mesure diversement appréciée, et qui émeut apparemment peu les politiciens Guinéens. Alors qu'on accuse la CENI de se livrer à des combines surtout dans le choix des pays notamment occidentaux ou le recensement devait se dérouler.
Sur le sujet, nous avons tenté en vain de faire parler les responsables de la CENI, son Président étant en mission à Abidjan, en Côte d'Ivoire, ils se réservent de parler en attendant son "retour."
Pourtant, des critiques se formulent de plus en plus sur l'affichage et la non reprise des opérations d'enrôlement des électeurs en Guinée.
Professeur Mamadou Sow, Président du RFD (Rassemblement des Forces Démocratiques) a déclaré: "J'ai rencontré à Conakry des familles entières qui ne sont pas encore recensées. Je trouve qu'en décidant de ne pas refaire le recensement en Guinée, la CENI a fait une grosse erreur. Je formule le vœu que cette erreur soit rectifiée." Le Professeur et Chef de service d'urologie de l'hôpital de Yaoundé, Cameroun, appelle ses adversaires politiques à la vigilance. Il a demandé "à toutes les forces politiques actuelles de la Guinée, de surveiller ces listes qu'on va afficher. Même si la CENI dit qu'elle a recensé 90% de l'électorat, on sait que c'est une moyenne. Il y a certainement des zones où on a recensé 100%, d'autres où on est à 50%. Si tel était le cas, ceci discréditerait fortement la CENI." a-t-il conclu.
En attendant, chaque parti affute ses armes et mobilise ses militants pour se valoir. Mais pour Professeur Sow, ce n'est qu'une des manières pour les leaders de faire pression sur le CNT, le Gouvernement et le Président de la Transition, afin d'aller vite aux élections. Même si aucune voix ne s’élève du côté du gouvernement ou du CNT pour parler du respect du délai du 27 juin 2010, des doutes sur le respect de ce calendrier commencent à planer. Wait and see! – AfricaLog