L’opposition guinéenne passe à la vitesse supérieure
Oct 07, 2013
Après son appel à l’annulation pure et simple du scrutin législatif du 28 septembre dernier, l’opposition est montée d’un cran ce lundi 7 septembre dans le bras de fer qu’elle a engagé face au pouvoir. C’était au sortir d’un conclave au siège du PEDN de Lansana Kouyaté à Lambanyi.
La rencontre avait pour but de donner sa position sur le processus électoral en cours. Naturellement, les leaders absents ont annoncé leur solidarité de la décision finale. Ainsi, étaient présents : Lansana Kouyaté du PEDN, Sidya Touré de l’UFR, Jean Marie Doré de l’UPG, Mouctar Diallo des NFD, Jean Marc Telliano, Dr Fodé Oussou Fofana de l’UFDG, etc.
Au terme de la réunion qui a duré deux heures, il est revenu au maître des lieux de faire part de la conclusion des travaux. Lansana Kouyaté de déclarer tout d’abord que «l’opposition réitère sa demande d’annulation du scrutin législatif. Nous exigeons de la CENI qui est investie organisatrice des élections, d’annuler purement et simplement. Si elle est aux ordres, alors, elle n’a qu’à demander un contre-ordre».
Puis, le leader du PEDN d’avancer les raisons de cette demande: «nous l’avons dit, en tenant compte du destin de ce peuple et du destin de la démocratie, les manquements à la loi, aux règlements de bienséance qui ont été si massivement regroupés et exposés par nous, lors de la conférence de presse, justifient que nous réitérons cette position».
Par ailleurs, l’opposition est passée à la vitesse supérieure en se retirant de toutes les structures nées de l’Accord politique du 3 juillet: «nous avons décidé, avec effet immédiat, de suspendre notre participation au Comité de suivi, au Comité de veille et au Comité de centralisation de la CENI».
Jean Marie Doré de lancer à son tour, que «l’unité de l’opposition est inébranlable».
La rencontre s’est achevée par la mise sur pied d’un Comité de crise composé de tous les leaders et d’un Comité de rédaction de la déclaration de l’opposition.
En attendant, le Facilitateur onusien, Saïd Djinnit, à travers le Comité de suivi dont il est le Président, poursuit les différentes consultations afin de minimiser les prétentions des deux camps (pouvoir et opposition) qui revendiquent tous deux la victoire avant même la proclamation des résultats provisoires par la CENI, suite au scrutin législatif.
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