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L’opposition invite la Cour suprême à invalider les législatives

Oct 20, 2013
L’opposition invite la Cour suprême à invalider les législatives

L’opposition invite la Cour suprême à invalider le scrutin du 28 septembre. Parallèlement à la session du Comité de Suivi de l’Accord politique du 3 juillet, sous l’égide de son Président, le Facilitateur onusien Saïd Djinnit, à la Maison commune des Nations-Unies, l’opposition républicaine, à travers ses leaders, était, elle aussi, réunie au domicile du Président de l’UFDG le samedi 19 octobre, pour la définition d’une stratégie, au lendemain de la publication par la CENI des résultats provisoires des élections législatives du 28 septembre 2013.
Ainsi, si tous les membres dudit Comité avaient répondu à l’invitation, les partis de l’opposition républicaine se sont fait représenter par "les seconds couteaux". Une façon de "bouder" ou d’afficher le mépris qui transparaissait déjà, explicitement, dans les propos du leader du PEDN, lors de son passage dans une émission radiotélévisée de grande audience.

Lansana Kouyaté n’avait pas hésité à affirmer sa déception vis-à-vis de la Communauté internationale: «tout ce qui s’est passé en amont, je ne cite pas, parce que tout cela nous avait été donné comme garantie par la Communauté internationale avant la signature de cet Accord, ça n’a pas été fait. Si je ne dis pas que je suis déçu, je vous aurais menti. Parce que c’étaient des garanties qui avaient été donné!»

Ainsi, l’opposition, au terme de son conclave, a produit une déclaration dans laquelle elle annonce avoir «suivi avec attention la publication des résultats provisoires des élections législatives du 28 septembre 2013, ce vendredi 18 octobre, soit 19 jours après le vote» en rappelant que «depuis le 3 octobre dernier, elle dénonce la fraude massive organisée par le pouvoir et la CENI afin d'attribuer à la mouvance présidentielle une majorité parlementaire non acquise par les urnes».

L’opposition de pointer d’abord un doigt accusateur sur le Pouvoir et la CENI qui, selon elle, auraient décidé:
« - que certains citoyens ne doivent pas figurer sur le fichier électoral;
- que des citoyens enrôlés et figurant sur le fichier électoral soient privés de leur carte d'électeur;
- que des citoyens munis de carte d'électeur soient contraints de parcourir de 10 à 50 km à partir de leur lieu de résidence pour exercer leur droit de vote;
- que malgré la quantité suffisante de matériel électoral, des bureaux de vote ciblés ne soient pas correctement approvisionnés;
- que des administrateurs territoriaux soient gestionnaires du processus électoral en violation du code électoral;
- que des bulletins de vote cochés en faveur du RPG soient distribués à des électeurs avant le jour du scrutin;
- que des procès verbaux (PV) de bureaux de dépouillement soient traités en dehors des bureaux de vote le jour du scrutin par des fonctionnaires, des responsables des CESPI et des CEPI;
- que des PV soient volontairement surchargés afin de les faire annuler à la centralisation;
- que des circonscriptions électorales du fief du RPG, aient des taux de participation record, plus de 90 %, et des taux de bulletins nuls anormalement bas ,moins de 2 %, inférieurs a la moyenne nationale estimée a 5,80 %;
- de la disparition programmée de certains partis politiques en les réduisant à leur plus simple expression par la confiscation systématique, au profit du RPG, des suffrages exprimés en leur faveur».

D’autre part, elle avance que «les événements vécus au sein des Commissions Administratives de Centralisation des Votes (CACV) de Matoto et de Kaloum illustrent à suffisance le traitement chaotique qui a caractérisé le traitement des PV des bureaux de vote dans les circonscriptions électorales de l'intérieur».

Des événements caractéristiques, selon l’opposition, de «fraudes et anomalies graves qui compromettent la sincérité et la crédibilité du scrutin» et qui lui fait claironner «son exigence d'annulation pure et simple des élections législatives du 28 septembre 2013 dont les résultats sont loin de refléter la réalité des suffrages effectivement exprimés par les Guinéens».

Toutefois, l’opposition entend utiliser la voie légale de contestation avec l’espoir que «la Cour Suprême, chargée de l’examen de tous les recours liés aux contentieux électoraux» dise «le droit en invalidant un scrutin dont même les observateurs internationaux ont souligné le caractère frauduleux».

Selon elle, «un tel arrêt de la plus haute juridiction du pays contribuerait grandement à la préservation de la paix civile et de la stabilité politique tout en constituant un gage sérieux d’indépendance de la justice».

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