Dans un Communiqué daté du 25 novembre, la Commission de l’Union Européenne a fait savoir sa position vis-à -vis de trois (3) pays qui n’observent pas l’orthodoxie en matière de pêche dans leurs eaux territoriales. Autrement dit, ces pays ferment les yeux sur les pêches illicites qui s’opèrent dans leurs zones marines en dépit des différents avertissements à eux adressés par la Commission dans le cadre de la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN).
AfricaLog propose les passages concernant ces pays dont la République de Guinée:
La Commission européenne intensifie à présent sa lutte contre la pêche illicite en désignant le Belize, le Cambodge et la Guinée comme des pays tiers non coopérants après leur avoir lancé un avertissement officiel il y a un an (IP/12/1215).
Bien que la Commission travaille en étroite collaboration avec leurs autorités nationales pour mettre en place des mesures de gestion et de contrôle effectif des activités de pêche, ces trois pays n'ont toujours pas remédié aux problèmes structurels et n’ont pas fait montre d'une réelle volonté de lutter contre la pêche illicite.
La Commission propose aujourd’hui au Conseil des ministres d’adopter à leur égard des mesures commerciales destinées à s’attaquer aux avantages commerciaux découlant de ces activités illégales. Au bout du compte, les captures effectuées par les navires de pêche de ces pays seront interdites à l’importation dans l’UE.
La décision est conforme à l’engagement international de l’Union européenne de garantir l’exploitation durable des ressources halieutiques tant sur son territoire que dans le reste du monde. L’approche adoptée par l’Union européenne en matière de lutte contre la pêche illicite est l'illustration du fait que la pêche illicite, non déclarée et non réglementée constitue un délit à l'échelle mondiale qui porte préjudice non seulement aux pêcheurs et aux marchés de l'UE, mais aussi aux populations locales des pays en développement.
Selon Mme Maria Damanaki, Commissaire chargée des Affaires maritimes et de la Pêche, cette position de l’Union Européenne témoigne «de notre détermination à lutter contre la pêche illicite qui a des répercussions négatives sur les marchés de l'UE et touche les pêcheurs européens et locaux. Nous continuons à faire pression sur les pays qui alimentent la chaîne d’approvisionnement de la pêche illicite en tant qu’États côtiers, États du pavillon ou pavillons de complaisance. L’Afrique de l’Ouest a été identifiée comme une source importante de produits de la pêche illicite et mon intention est d'adopter désormais la même approche en profondeur dans le Pacifique».
La décision prise à l'égard du Belize, du Cambodge et de la Guinée dote les États membres d'un outil supplémentaire pour vérifier et, si nécessaire, refuser les importations de produits de la pêche.
La Commission encourage une approche coordonnée en la matière. Une fois que sa proposition visant à introduire une interdiction commerciale aura été adoptée par le Conseil, les captures effectuées par les navires de pêche battant pavillon de ces pays seront interdites à l’importation dans l’UE et les navires de l’Union européenne ne pourront plus pêcher dans leurs eaux. D’autres formes de coopération, telles que les opérations conjointes de pêche ou les accords de pêche avec ces pays, seront elles aussi interdites.
En décidant de ces mesures, l’UE n'applique pas simplement ses propres règles. Elle garantit plutôt le respect des règles en matière de pêche illicite, non déclarée et non réglementée adoptées par les Nations unies et la FAO, ainsi qu'elle s'y est engagée au niveau international.
Tous les pays recensés ont failli aux obligations qui leur incombent en tant qu'États du pavillon, États du port, États côtiers ou États de commercialisation, notamment en ne respectant ni la convention des Nations unies sur le droit de la mer (CNUDM) ni l'accord des Nations unies sur les stocks de poissons.
AfricaLog.com (source: Union Européenne)