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L'administration guinéenne au ralenti depuis plus d'un mois

Oct 30, 2015
L'administration guinéenne au ralenti depuis plus d'un mois

L'administration guinéenne est au ralenti depuis le début de la campagne présidentielle de 2015. Cette situation préoccupe les citoyens, notamment le juriste Mohamed Camara.
L'administration doit respecter le principe de la neutralité du service public garantit à l'article 26 de la Constitution. Le point 5 de l'accord politique du 20 août 2015 en tient également compte, tout ne doit être attaché à une élection.

«Même au-delà de l'administration, c'est tout le pays qui est au ralenti. C'est l'une des conséquences de l'attentisme électoral. L'administration doit respecter le principe constitutionnel de la neutralité du service public, partant de ce principe je pense qu'on ne devrait pas toujours accrocher au niveau d'une élection», a fait remarquer le juriste Mohamed Camara. Dans tous les secteurs, tout le monde est suspendu, pour peu que vous demandez un rendez vous, non attendez après l'élection, quand vous voulez faire un projet, non attendez après l'élection, donc c'est ce qui joue aussi sur l'administration, ce qui est anormal poursuit-il.

Cette cessation d'activités au sein de l'administration a des conséquences dit Mohamed Camara. «C'est encore parti pour durer parce que si le président de la république doit prendre fonction, ça ne doit intervenir que le lundi 21 décembre 2015 conformément à l'article 34 de la Constitution, alinéa 1. Tout cela est constitutif de cet attentisme électoral, ça joue à la fois sur l'administration, le secteur privé, mais aussi le système éducatif», déplore t-il.

Pour y remédier, le juriste propose de faire respecter le principe constitutionnel de la neutralité du service public et de mettre fin aux détails politiques.

Dans la rue également, cet attentisme électoral agace bon nombre de guinéens. La plupart d'entre eux disent être fatigués par la paralysie qui caractérise l'administration. «J'en ai marre de la situation actuelle du pays, car cela joue sur notre économie et sur notre quotidien», s'insurge Mamadou Barry, transitair. «Que les résultats définitifs de cette élection soient enfin proclamés, car nous on vit de l'enseignement. Parce que tant que l'ouverture retarde, notre galère s'accentue car dans les écoles privées les vacances n'entrent pas en compte pour le salaire», se lamente Jacques Bangoura, enseignant dans des écoles privées de la capitale Conakry.

Cheick Fantamady Camara le Secrétaire général de la Cour Constitutionnelle, a annoncé mardi soir sur les antennes des médias publics, que l'institution proclamera les résultats définitifs ce lundi 02 novembre 2015. Et peut être, les activités vont reprendre leurs flonflons habituels.

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