Le 111e Congrès américain, dominé dans les deux chambres par les démocrates, a commencé à siéger en début de soirée à Washington. Cette session, qui devrait être axée sur les difficultés de l’économie nationale, est déjà dominée par une controverse concernant deux sièges du Sénat très importants pour les démocrates.
Preuve de la place prépondérante des questions économiques dans le programme de la nouvelle législature : le président élu Barack Obama a rencontré hier les leaders du Sénat et de la Chambre des représentants. L’objectif était de s’entendre sur un plan de relance économique qui obtiendrait rapidement le feu vert du Congrès. M. Obama, un démocrate, veut que les législateurs approuvent une enveloppe de 750 milliards de dollars pour divers projets, y compris la remise en état de routes, de ponts, de systèmes de transport public et des écoles entre autres. Objectif du président élu : créer trois millions d’emplois. « Nous avons un défi économique extraordinaire devant nous. Nous attendons, d’ici la fin de la semaine, un rapport peu encourageant sur l’état de l’emploi. La présidente de la Chambre, Nancy Pelosi et ses collaborateurs ont apporté un appui exceptionnel à notre équipe, afin que nous formulions un plan de relance économique et de réinvestissement qui redonnera du travail aux Américains », a expliqué le président élu lundi. Toutefois, au niveau du Sénat, deux sièges demeurent en ballotage. L’un a été remporté dans l’Etat du Minnesota par le comédien Al Franken, candidat démocrate qui a battu de quelques centaines de voix le républicain Norm Coleman. L’équipe de ce dernier promet de contester ce résultat, estimant que certains bulletins de vote n’ont pas été recomptés. Pour ce qui est l’autre siège en ballotage, il s’agit celui de sénateur de l’Illinois laissé vacant par M. Barack Obama après son élection à la Maison Blanche. Le démocrate Roland Burris, qui y a été nommé par le gouverneur Rod Blagojevic, s’est vu opposer une fin de non recevoir par les dirigeants du Sénat. Son acte de nomination, ont-ils dit, n’a pas été contresigné par le secrétaire d’Etat de l’Illinois. Les leaders du Sénat avaient fait savoir d’avance qu’ils n’accepteraient pas parmi eux quelqu’un nommé par un gouverneur corrompu. Le gouverneur Blagojevic est, en effet, accusé d’avoir voulu vendre l’ancien siège de M. Obama au plus offrant, ce qu’il dément. Rod Blagojevic affirme que les allégations qui pèsent contre lui ne doivent pas entacher la réputation de l’honnête homme qu’est Roland Burris. - VOA