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Le chef de la garde prétorienne de Compaoré limogé

Nov 28, 2014
Le chef de la garde prétorienne de Compaoré limogé

Gilbert Diendéré, chef d'état-major particulier du président déchu Blaise Compaoré a été démis de ses fonctions jeudi par le président de transition Michel Kafando, a-ton appris de source officielle jeudi à Ougadougou.

Il est mis fin aux fonctions du général de brigade Gilbert Diendéré, indique un décret signé de M. Kafando.

Aucune explication n'a été donnée sur ce limogeage.

Le général Diendéré, certainement le plus fidèle compagnon du président Compaoré est resté aux côtés du président Compaoré durant tout son régne, qui a duré 27 ans.

Jeune compagnon d'armes de Compaoré, il avait été son adjoint au Centre national d'entraînement commando de Pô (CNEC) dans les années 80. Il avait succédé à Compaoré lorsque celui ci est rentré à Ouagadougou pour devenir N°2 de la révolution d'août 1983 conduite par Sankara.

Après le coup d'Etat de M. Compaoré contre le capitaine Sankara, fondateur du CNEC dont il avait cédé le commandement à Compaoré en 1981, le général Diendiéré devient chef du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), la garde prétorienne de M. Compaoré considérée comme l'armée dans l'armée au Burkina Faso.

Taille athlétique, ce filiforme, toujours en tenue bariolé, son béret rouge toujours bien vicé au crâne, cet ancien saint-cyrien d'un calme olympien ne dit jamais un mot plus haut que l'autre.

Il a toujours été considéré comme le plus puissant militaire de l'armée burkinabè. Il est soupçonné dans certains milieux d'être à la tête du commando qui a abattu le capitaine Sankara et douze personnes lors du coup d'Etat d'octobre 1987.

A la tête du RSP, il a été souvent l'homme qui évente les vrais ou faux coups d'Etat dont le régime Compaoré s'est dit victime.

Fin octobre 1987, après le coup d'Etat contre Sankara, il aurait fait partie de l'unité expéditionnaire qui a participé aux massacres d'une vingtaine de soldats à Koudougou (100km à l'ouest de Ouagadougou) accusés de vouloir se rebeller contre le nouveau pouvoir. Cité plusieurs fois dans des affaires de trafics d'armes, il est considéré comme le vrai chef d'état-major de la rébellion ivoirienne de septembre 2002.

Depuis l'arrivée du lieutenant-colonel Isaac Zida à la tête du Burkina Faso après le départ du président Compaoré, chassé du pouvoir par une insurrection populaire les 30 et 31 octobre, le général Diendéré a été écarté des affaires.

Le lieutenant-colonel Zida, qui occupe depuis les fonctions de Premier ministre du gouvernement intérimaire, avait refusé de le recevoir dans ses bureaux au Conseil économique et social (CES) avant de lui demander de se mettre à l'écart.

Il a été mis au courant à la dernière minute lorsque nous devions prendre le pouvoir, confiait récemment un officier proche du lieutenant-colonel Zida.

Outre le général Diendéré, M. Kafando a mis également fin aux fonctions de Damo Justin Baro et Djibrina Barry. Ancien gouverneneur de la Banque centrale des Etats d'Afrique de l'Ouest (BCEAO) et ancien ministre des Finances, M. Baro était jusque-là l'unique conseiller spécial du président Compaoré. Quant à M. Barry, il était chargé du Conseil présidentiel pour l'investissement (CPI), une structure chargée de vendre l'image du Burkina Faso auprès des gros investisseurs extérieurs. – AfricaLog avec agence

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