La campagne pour la Maison Blanche de l'homme d'affaires américain Donald Trump a buté sur un écueil dans le Wisconsin, mais le vote dans deux semaines de l'État de New York, siège de son empire, pourrait le revigorer.
La large victoire mardi du sénateur ultra-conservateur texan Ted Cruz dans l'État du nord des États-Unis lui permet de combler une partie de son retard en termes de délégués, mais l'écart demeure quasi-insurmontable: il en a 510 contre 743 pour Donald Trump. La majorité absolue est de 1237.
Reste que cette aspiration du héros du Tea Party, soutenu par l'élite du parti républicain et le camp anti-Trump, pourrait empêcher le magnat de l'immobilier d'atteindre cette majorité absolue nécessaire pour une investiture incontestée lors de la convention républicaine du 18 au 21 juillet à Cleveland (Ohio).
Le prochain enjeu de taille, c'est l'État de New York le 19 avril. Suivra un «super mardi» le 26 avril avec la Pennsylvanie et quatre autres États. Donald Trump est jusqu'à présent grand favori de ces consultations.
Ted Cruz affirmait mercredi matin sur Twitter: «La nuit dernière a été un appel lancé à l'Amérique par les laborieux habitants du Wisconsin: nous avons le choix».
«Je me sens empli de courage après cette formidable victoire hier dans le Wisconsin. C'est un tournant, nous allons gagner» cette élection présidentielle, a-t-il déclaré quelques heures plus tard à des journalistes, appelant à l'unité des républicains. «Si nous nous rassemblons, nous allons gagner. Pas si nous restons divisés».
Toute sa stratégie consiste à forcer une convention «ouverte», où il se présenterait comme l'homme de consensus anti-Trump. C'est aussi l'objectif du gouverneur de l'Ohio John Kasich, troisième candidat républicain mais sans aucune chance de s'imposer.
Dans ce cas, l'investiture serait décidée par un vote imprévisible des délégués, dont la plupart seraient libres de voter selon leur préférence personnelle au lieu de respecter le résultat des primaires.
Mauvais perdant, Donald Trump a accusé son rival de fraude et de collusion avec l'establishment républicain.
Contrairement à ses habitudes, il a conservé le silence sur Twitter pendant 18 heures. Sans aucune référence à sa défaite, il a finalement posté «c'est si bien d'être de retour à la maison».
«Ted Cruz est pire qu'un pantin», avait déclaré son entourage mardi soir dans un communiqué. «C'est un cheval de Troie pour les chefs du parti qui essaient de voler l'investiture à M. Trump».
Le suspense devrait durer jusqu'aux derniers scrutins du 7 juin, avec notamment la grande Californie. – AfricaLog avec agence