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Les forces vives malgaches adhèrent aux accords de Maputo

Aug 23, 2009

Les représentants de toutes les forces vives malgaches ont adhéré, samedi, aux accords signés par les quatre politiciens malgaches à Maputo, au Mozambique, il y a 13 jours.

Suite à l'article 46 des accords signés par le président de la Haute Autorité de Transition, Andry Rajoelina, et les anciens présidents Marc Ravalomanana, Didier Ratsiraka et Albert Zafy à Maputo, syndicats, opérateurs économiques et organisations représentatives de la société civile ont également signé ces accords pendant plus de 4 heures samedi après midi.

«Les représentants de toutes les forces vives du Peuple Malgache (confessions religieuses, syndicats, forces armées et de sécurité, opérateurs économiques et organisations représentatives de la société civile) seront invités à adhérer à la présente Charte de la Transition,» l'article 46, qui est également le dernier article de la charte de Transition.

Les signatures ont été faites dans un hôtel 5 étoiles au centre-ville d'Antananarivo, au moment où les médiateurs internationaux continuent à consulter les forces vives malgaches.

Les envoyés spéciaux de la Communauté de Développement de l' Afrique Australe (SADC), Joachim Chissano, et de l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), Edem Kodjo, qui sont à Madagascar depuis vendredi pour parfaire leurs médiations entre les politiciens malgaches, ont continué à consulter les forces vives à Madagascar toute la journée du samedi.

Arrivés dans le pays vendredi, les médiateurs internationaux, conduits par l'ancien président du Mozambique Chissano, ont rencontré les représentants des quatre mouvances, des sociétés civiles, des opérateurs économiques, des étudiants et des femmes supporteurs de Ravalomanana et autres parties politiques à Madagascar ce samedi.

Vendredi, Chissano a rencontré les chefs des forces armées, qui ont refusé l'article 22 des accords de Maputo juste après le signature des ces accords, disant que c'est une incitation à disséquer les forces armées malgaches.

L'article 22 de la chartre a dit : « Il est créé un organe consultatif sur les questions de défense et de sécurité, le Comité de réflexion sur la Défense et la Sécurité Nationale (CRDSN). Le CRDSN est chargé de mener une réflexion sur les questions de défense et de sécurité Nationale, en particulier les voies et moyens de renforcer la cohésion et la discipline au sein des forces armées et de sécurité afin de construire une armée républicaine au service de la Nation.»

Chissano leur a répondu que les médiateurs ont pris en considération les soucis des militaires et les transmettrons aux chefs de file des mouvances.

Chissano a rencontré ensuite le premier ministre du gouvernement de Transition Monja Roindefo, à qui il a expliqué que les médiateurs internationaux font leur travail de médiation en tant que pont entre toutes les 4 mouvances et n'a rien à imposer sur la réunion prévue entre les quatre politiciens mardi prochain.

La chartre de transition a créé des controverses entre les politiciens à Madagascar, avec les supporteurs fanatiques de Rajoelina demandant de garder Rajoelina et son premier ministre Roindefo dans leurs postes.

Les autres parties politiques comme le parti des Forces de Changement, qui inclue une vingtaine des partis politiques à Madagascar, les jeunes politiciens, les femmes supporteurs de Ravalomanana et des sociétés civiles, demandent déjà des places dans la future transition, qui ne va pas durer plus de 15 mois.

Mme Malalatiana Rasoaniaina, leader des femmes supporteurs de Ravalomanana a demandé plus de place pour les femmes dans la transition pendant leur entretien avec les médiateurs internationaux.

Le Docteur Léon Ramily, Chargé des affaires politiques du parti Challenger, membre de la mouvance Zafy, a déjà annoncé son programme pour la réconciliation nationale dans la future transition.

Le professeur Ange Andrianarisoa, qui conduit la mouvance Ratsiraka, a dit à Xinhua samedi soir qu'il est optimiste pour la sortie de Madagascar de 7 mois de crise.

Andrianarisoa a dévoilé que tous les membres des délégations des quatre mouvances, qui iront à Maputo lundi prochain, seront embarqués dans un même avion.

Il a également annoncé que le premier ministre du gouvernement de transition ira à Maputo en tant que membre de la mouvance Rajoelina. - Xinhua

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