L'Ouganda a affirmé dimanche que plus de 70% des camps des rebelles de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA) dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) avaient été détruits.
La LRA de Joseph Kony a commencé par faire régner la terreur dans le nord de l'Ouganda il y a 20 ans mais sa violence a depuis dépassé les frontières, s'étendant à l'est de la RDC et au Sud-Soudan. Les organisations humanitaires accusent les combattants de la LRA de couper la langue et les lèvres des civils et d'avoir forcé des milliers d'enfants à devenir soldats ou serviteurs pour elle. La guerre civile a fait au moins 100.000 morts et plus de deux millions de réfugiés en Ouganda, selon ces organisations. A la mi-décembre, après le refus de Joseph Kony de signer un accord de paix définitif avec le gouvernement de Kampala et l'attaque de civils en RDC et au Soudan, les armées ougandaise, du Sud-Soudan et congolaises ont attaqué les bases de l'Armée de résistance du seigneur en RDC et totalement détruit le campement principal, le "camp Swahili", utilisé notamment par Joseph Kony, selon l'armée congolaise. Le porte-parole de l'armée ougandaise, le capitaine Chris Magezi, a déclaré dimanche que cette intervention dans une zone reculée avait permis de détruire la plupart des camps. Aucun bilan des éventuelles pertes humaines n'a été communiqué. Joseph Kony a été inculpé pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité par la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye, qui a lancé un mandat d'arrêt contre lui et quatre autres hauts responsables de la LRA. AP