Washington renonce au partage du pouvoir au Zimbabwé, insiste sur le départ du président Robert Mugabe
Dec 22, 2008
En Afrique du sud où elle tente d’expliquer la nouvelle position américaine sur l’impasse politique au Zimbabwé, la secrétaire d’Etat américain pour les affaire africaines, Madame Jendayi Frazer, a déclaré ce weekend que les Etats-Unis ne peuvent plus soutenir l’idée d’un gouvernement d’union nationale au Zimbabwé.
La nouvelle position de l’administration américaine vise à exercer des pressions sur les voisins du Zimbabwe, en particulier l’Afrique du sud, à abandoner le régime du président Robert Mugabe. Mais le gouvernement Sud africain reste accroché sur sa position initiale, en estimant que la solution à la crise politique zimbabwéenne pouvait être trouvée dans le dialogue. Depuis le mois d’août dernier, le gouvernement sud africain mène en vain les négociations sur la répartition des portefeuilles ministériels clés entre le ZanuPF du président Robert Mugabe et le MDC de Monsieur Morgan Tsvangirai, principal leader de l’opposition. Washington, estime Madame Frazer, est convaincue que Monsieur Mugabe, au pouvoir depuis 1980, n’est pas capable de partager le pouvoir. La secrétaire d’Etat pour les affaires africaines déclare que le récent développement de la situation politique dans le pays n’augure pas de bonnes perspectives pour un dénouement heureux de la crise au Zimbabwé. Elle accuse le régime de Harare d’intimidation et d’arrestation des opposants et défenseurs des droits de l’homme et insiste sur la dégradation de la situation économique et humanitaire dans le pays. A cela, a t-elle noté, s’ajoute la grande épidémie de choléra qui frappe le pays continue de se répandre. Madame Frazer souligne aussi que la déclaration du gouvernement zimbabwéen -accusant l’occident d’être responsible de la flambée de choléra au Zimbabwé est outrageuse et indique que Monsieur Mugabe “a perdu la tête.” L'officiel américain en appel aux dirigeants de la région d’agir. ”Si les voisins du Zimbabwé pouvaient former un front commun pour “demander à Mugabe de partir”, a t-elle dit, “je pense qu’il partira.” Dans une apparition télévisée ce dimanche à Wahington, le chef de la diplomatie américaine Madame Condoleezza Rice a amplifié cet appel. Les organisations humanitaires estiment que l’épidémie de choléra au Zimbabwe a fait un millier de morts et soulignent que la crise pourrait affecter les pays voisins si des solutions adéquates n’étaient pas mises en place.. Le gouvernement d’union nationale était considéré par plusieurs observateurs politiques comme la meilleure chance pour le Zimbabwé de sortir d’une crise économique et politique qui dure depuis huit ans et qui est caractérisée par une sévère crise alimentaire, des pénuries de carburant et d’électricité, ainsi qu’une inflation record de plus de 230 millions pour cent. - AfricaLog.
