Naufrage d'immigrants africains: poursuite des recherches au large des côtes marocaines
Sep 22, 2009
Les recherches se sont poursuivies lundi près de l'île espagnole de Perejil, au large du Maroc, pour retrouver les corps de clandestins africains disparus dans le naufrage samedi de leur embarcation au cours duquel 8 personnes sont mortes, selon les secours marocains et espagnols. "Les recherches ont repris lundi matin par l'intermédiaire de patrouilles communes au large de Ceuta - enclave espagnole sur la côte nord du Maroc - et près de Tarifa" (côte sud de l'Espagne), a déclaré à l'AFP une source sécuritaire marocaine. "Ces recherches n'avaient toujours rien donné lundi en milieu d'après-midi", a-t-on ajouté de même source.
De son côté, un porte-parole des secours espagnols de Tarifa a assuré que les deux pays avaient mobilisé d'importants moyens, aériens et maritimes pour ces recherches. La marine marocaine, les services de secours en mer de Tarifa, la garde civile et l'armée espagnoles participent aux opérations, facilitées lundi par le beau temps et une bonne visibilité. Un hélicoptère des secours maritimes espagnols survole également la zone, élargie dimanche et s'étalant sur 20 kilomètres le long de la côte nord du Maroc. Malgré l'important dispositif mis en place, les recherches pour retrouver les autres passagers de l'embarcation se sont révélées jusqu'ici infructueuses. Samedi, à l'aube, une embarcation de type zodiac, avec à son bord 42 immigrés probablement nigériens et sénégalais selon une source sécuritaire marocaine (60 selon la Croix-Rouge espagnole), a fait naufrage alors qu'elle tentait d'atteindre les côtes espagnoles. Les services de secours ont repêché huit corps (un homme et sept femmes, dont une enceinte) et retrouvé onze survivants. Les corps des huit personnes décédées et les onze rescapés, de nationalité sénégalaise et nigérienne, ont été remis samedi par la garde civile espagnole aux autorités marocaines, qui les a transférés à Tanger (nord du Maroc). Sur ordre du parquet de Tanger, les onze rescapés subsahariens du naufrage ont été expulsés dimanche soir du Maroc, a-t-on appris lundi de source sécuritaire locale. "Les onze rescapés africains ont quitté Tanger vers 21H00 (locale et GMT) dans le cadre d'une opération de refoulement", a indiqué cette source sans préciser leur destination. Généralement, les clandestins subsahariens arrêtés au Maroc sont escortés jusqu'à la frontière algérienne puis expulsés. Rabat applique en la matière un principe consistant à expulser les immigrés clandestins vers l'Algérie, leur dernière étape avant d'entrer au Maroc. Outre les onze rescapés du naufrage, les autorités judiciaires ont procédé le même jour à l'expulsion de huit Africains remis récemment par l'Espagne aux autorités marocaines. Ces huit clandestins n'ont aucun lien avec le naufrage de samedi, a-t-on précisé de source sécuritaire marocaine. Par ailleurs, la gendarmerie et les forces auxiliaires ont également repris les opérations de ratissage dans la forêt dense de Benyounech, village surplombant l'île espagnole de Perejil, en vue de déloger les "clandestins africains" qui s'apprêteraient à prendre le large ou à s'infiltrer à Ceuta, selon la même source.- AFP
