Un consensus semble se dégager désormais au sein de la classe politique nigérienne autour de la nécessité d’empêcher le président Mamadou Tandja de rester au pouvoir au-delà de 2009, après dix ans de pouvoir. Actuellement, l’article 26 de la Constitution nigérienne empêche le chef de l’Etat nigérien de se maintenir au pouvoir à l’issue de son mandat cette année. Toutefois, ses partisans s’emploient, depuis quelques temps, à contourner la difficulté. C’est ainsi qu’ils ont demandé au Parlement d’accorder au président Tandja une rallonge de trois ans, jusqu’à 2011.
Il y a trois semaines, la quasi-totalité des partis politiques et des organisations de la société civile ont rompu le silence pour dire non et exiger la tenue des élections générales prévues avant la fin de l'année. Le Front uni pour la sauvegarde des acquis démocratiques (FUSAD) a été ainsi créé à la fin novembre avec pour mission de bloquer toute tentative de maintenir le chef de l’Etat nigérien au pouvoir à l’expiration de son mandat. « Beaucoup estiment, en effet, qu’il n’y a pas eu, jusque là , un ’’non’’ très clair du principal concerné », rapporte notre correspondant à Niamey, Amadou Moumouni. – VOA