Le président du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie (CSRD, junte au Niger), le chef d'escadron Salou Djibo, a signé jeudi deux ordonnances, réaffirmant l'inéligibilité des militaires aux élections.
Aux termes de l'ordonnance relative à l'inéligibilité, les personnels de forces de défense et de sécurité, le Premier ministre et les ministres du gouvernement de transition sont inéligibles aux élections qui seront organisées pendant la période de transition, rapporte vendredi l'agence nigérienne de presse ANP.
L'ordonnance précise qu'il faut entendre par les personnels de défense et de sécurité, les militaires et les gendarmes, les personnels des forces nationales d'intervention et de sécurité, les personnels de la police nationale, les personnels du cadre des douanes et les personnels des eaux et forêts.
"Cette inéligibilité des forces de défense et de sécurité s'applique particulièrement au président et aux autres membres du CSRD. Aucune dérogation à cette inéligibilité ne saurait être admise, même par voie de mise en disponibilité ou de démission et la présente ordonnance ne peut faire l'objet d'aucune modification pendant la période de transition", indique le texte.
Une ordonnance porte sur la neutralité des membres du gouvenement de transition.
Selon cette ordoanne, les membres du gouvernement, les secrétaires généraux des ministères, les gouverneurs et les secrétaires généraux des gouvernorats, les préfets, les secrétaires généraux des préfectures, les chefs de postes administratifs, les maires des communes et les chefs traditionnels sont tenus d'observer la plus stricte neutralité dans l'exercice de leurs fonctions.
"Toute activité partisane leur est interdite", avertit l'ordonnance, qui précise qu'"en cas de manquements aux dispositions ci-dessus prévues, il sera fait application des lois et règlements en vigueur".
L'ordonnance précise également que le CSRD veillera à ce que les dispositions ci-dessus soient respectées par tous.
Salou Djibo assume les fonctions du chef d'Etat et de gouvernement depuis le coup d'Etat du 18 février 2010 qui renversé le président Mamadou Tandja. - Xinhua