La junte nigérienne du général Salou Djibo est arrivée au pouvoir par un coup d’Etat le 18 Février 2010, après le refus du Président Tandja de respecter la constitution et quitter le pouvoir. Les objectifs de la junte nigérienne était de restaurer la démocratie, assainir les finances publiques et réconcilier les nigériens.
La junte militaire qui a renversé le président Mamadou Tandja en février doit restituer le pouvoir aux civils dans un délai d'un an, dit vendredi le Conseil consultatif national, organe chargé de fixer la durée de la transition politique au Niger.
Un groupe de militaires a renversé le président Tandja le 18 février et constitué un Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD), promettant de n'être qu'une instance intérimaire.
Plus de 600 personnes, dont 44 femmes, ont été interpellées lors d'une opération "coup de poing" de la police dans des quartiers de Niamey, a appris mercredi l'AFP auprès de la police.
Tandja est tombé sans que personne ne s’en émeuve véritablement. Lui, le bien aimé du peuple nigérien qui déclarait à ses visiteurs qu’il vivait une expérience inédite dans la vie d’un président de la république. Il aurait tellement bien travaillé que le peuple nigérien lui impose de rester encore à la tête du pays. Le problème, c’est qu’à force de répéter ce mensonge à ses interlocuteurs, il avait fini par y croire lui-même. Sur un mensonge devenu vérité officielle, Tandja a entrepris son règne à vie.
Aucun membre de la junte qui a pris le pouvoir au Niger lors du du 18 février ne se présentera à la prochaine élection présidentielle, dont la date n'a pas été déterminée, a annoncé dimanche soir son chef, Salou Djibo.
Au Niger, la plupart des habitants de Niamey semblent avoir accueilli le récent d'état militaire plutôt favorablement. Un putsch pour la démocratie? Notre confrère Caspar Leighton rappelle que ce ne serait pas la première fois.
"Nous avons déjà eu des coups d'état par le passé, et d'habitude, il n'y a que peu de morts" note Mohamed Bazoum, vice-président du parti d'opposition PNDS Taraya. Ce qui explique pourquoi selon lui "ce putsh n'est pas aussi traumatisant pour nous qu'il aurait pu l'être ailleurs".
Ex-commandant de la compagnie de blindés de Niamey, devenu président par intérim, le chef de la junte au pouvoir au Niger est décrit comme un homme timide, voire effacé. Il serait pourtant loin de n'être qu'un pantin. Portrait.
Mahamadou Danda, qui vient d'être nommé Premier ministre du Niger par la junte au pouvoir depuis près d'une semaine, a assuré mercredi à l'AFP avoir demandé aux militaires des "garanties" sur un retour aux règles démocratiques.
"Jai demandé des garanties nécessaires pour être sûr de mengager dans un processus devant aboutir à la restauration réelle de la démocratie", a déclaré M. Danda.
Ces "garanties" portent sur les délais les plus "corrects" possibles pour un retour à la vie constitutionnelle et l'organisation d'élections, a ajouté M. Danda.
Le numéro un de la junte, le chef d'escadron , au pouvoir depuis le coup d'Etat du 18 février au Niger, a pris mardi ses fonctions de président par intérim, avant la tenue d'élections dont il a promis de superviser l'organisation.