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Présidentielles au Gabon: le ministre de l'Intérieur met en garde contre tout débordement

Aug 27, 2009

Le ministre de l'Intérieur Jean-François Ndongou a mis en garde jeudi contre toute manifestation ou trouble après le scrutin présidentiel de dimanche au Gabon, rappelant avec "fermeté" qu'il appliquerait "la loi et toute la loi".

"Nous appliquerons avec la fermeté que nécessiteront les événements la loi, rien que la loi, toute la loi (...). Pour vivre en paix dans une société de divergences de toutes sortes, (...) j'affirme avec force et vigueur que ceux qui ne se soumettront pas à la loi seront sanctionnés par la loi", a affirmé M. Ndongou lors d'une déclaration à la presse à son ministère.

Il a notamment rappelé qu'il ne permettrait pas de manifestations non autorisées: "A ceux qui ont menacé d'organiser des manifestations non autorisées au lendemain de l'élection ou à la proclamation des résultats, j'en appelle à leur sens élevé des responsabilités pour reconnaître et accepter que force est à la loi, et force sera à la loi".

Il a aussi estimé qu'il n'était "pas indiqué qu'il y ait des attroupements autour des bureaux de vote. Ce qui pourrait nous amener à faire le dépouillement dans un autre lieu. Il est normal que les compatriotes restent sagement dans leur résidence et attendent le résultat qui leur sera donné en temps opportun", sans indication de date.

De nombreux candidats, craignant une élection truquée, ont demandé à leurs partisans de surveiller les bureaux de vote. Plusieurs d'entre eux ont affirmé craindre des troubles en cas d'élection contestée.

Vingt-trois candidats sont en lice pour succéder au président Omar Bongo Ondimba, décédé en juin. Son fils, Ali Bongo, est donné pour favori par de nombreux observateurs lors de ce scrutin à un tour qui s'annonce serré.

Un collectif rassemblant les principaux candidats de l'opposition a demandé, en vain, le report de la présidentielle, arguant "d'inégalités et irrégularités trop flagrantes".

Le ministre de l'Intérieur a aussi prévenu contre toute tentative d'intimider des électeurs.

"Les partis politiques ont été invités à manifester leur opinion (...), l'exercice de cette liberté ne saurait se transformer en attaque personnelle en agression de toutes sortes. (...) Certains citoyens isolés ou rassemblés dans le cadre de partis politiques s'illustrent encore par des menaces physiques ou verbales envers d'autres qui auraient le malheur de ne pas partager les mêmes opinions que ces derniers".

"Certaines communautés amies ont également fait l'objet des mêmes menaces", a-t-il poursuivi, sans citer les étrangers, et notamment les Nigérians, accusés publiquement de participer à une éventuelle fraude électorale.

Le gouvernement a pris ces "dispositions" pour que "le scrutin se déroule dans de bonnes conditions" et qu'au "sortir du 30 août, les Gabonais aient un nouveau président de la République pour présider aux destinées de ce pays", a-t-il assuré. - AFP

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