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Rançon versée pour la libération d’un prêtre français

Jan 01, 2014
Rançon versée pour la libération d’un prêtre français

Le prêtre catholique français Georges Vandenbeusch a démenti mercredi avoir soigné des membres du groupe islamiste qui l'avaient enlevé au Cameroun, comme l'avait affirmé un membre de l'organisation nigériane Boko Haram.

L'ex-otage, qui est arrivé mercredi à l'aube en France après avoir été relâché la veille par ses ravisseurs, a nié sur la chaine de télévision France 2 avoir soigné qui que ce soit.

Je ne suis ni infirmier ni médecin. S'ils m'avaient amené quelqu'un à soigner avec une hémorragie j'aurais fait ce que je pouvais, mais ils ne l'ont pas fait. Ils n'ont de compassion pour personne, a-t-il dit.

Dans la journée, un membre de la secte jihadiste avait affirmé que la direction (de Boko Haram) a décidé de libérer le prêtre par compassion. Le prêtre a offert ses services médicaux à des membres (du groupe) malades pendant sa période de captivité. La direction a ressenti qu'il n'y a avait plus besoin de le garder.

Le prêtre a précisé que sa détention avait eu lieu en pleine nature, sous un arbre, sur une bâche dont il avait interdiction de s'éloigner.

Rien à faire, pas de radio à entendre. Une bâche de deux mètres sur trois, je tournais en rond toute la journée, a-t-il raconté, assurant avoir été bien traité et ne pas avoir été menacé.

Il s'est dit persuadé avoir été kidnappé non pas en tant que Français ou que catholique mais en tant qu'Occidental.

Je suis sûr que ce n'est pas un prêtre qu'ils sont venus chercher ni un chrétien mais un Occidental. Ils ne savaient même pas que j'étais français. Ce n'était pas de l'hostilité envers les chrétiens ou spécifiquement envers les Français. Cela veut dire que tous les Occidentaux malheureusement là-bas doivent faire attention, a-t-il dit.

Ils croyaient que j'étais enseignant ou docteur, ils ont compris un peu après, en me voyant prier, a-t-il dit.

Le père Georges, 42 ans, avait été enlevé dans la nuit du 13 au 14 novembre dans le nord du Cameroun par des hommes armés, qui l'ont emmené au Nigéria voisin.

Une source a affirmé que Boko Haram avait demandé une rançon à la France, par l'intermédiaire du Cameroun, pour libérer le prêtre, arrivé en France mercredi matin.

Mais le gouvernement français a refusé et a demandé que le père Vandenbeusch soit libéré pour des motifs humanitaires, en raison de son statut de prêtre, a poursuivi cette source.
Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a affirmé qu'il y avait eu des discussions mais pas de rançon. Les instructions du gouvernement (français) sont claires et nettes. Le gouvernement français ne verse pas de rançon. Il y a eu des discussions. Le président (camerounais Paul) Biya a été extrêmement utile et efficace dans ces discussions qui portent sur des aspects judiciaires surtout, a déclaré à la presse M. Fabius à la résidence de l'ambassadrice de France à Yaoundé.

Je ne vais pas entrer dans les détails pour les raisons que chacun comprend. C'est un domaine dans lequel il faut être efficace et l'efficacité passe par la discrétion : discrétion avant, discrétion après, a ajouté le chef de la diplomatie française.

Cette libération est le plus beau cadeau de fin d'année. En France, on est extrêmement heureux de sa libération (...) Ça n'a pas été facile. Ce n'est jamais facile. Mais nous allons pouvoir ramener le père Georges en France, a-t-il expliqué.

Père Vandenbeusc, l'homme de Dieu aurait dit la vérité lorsqu'il a remercié le président Paul Biya, pour la rançon versée. – AfricaLog avec agence

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