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Réaction à la déclaration de la Communauté internationale

Oct 10, 2013
Réaction à la déclaration de la Communauté internationale

Le porte-parole du gouvernement était face à la presse mercredi, par rapport à la déclaration du 8 octobre de la Communauté internationale autour du déroulement des élections législatives.

Une heure 45 minutes durant, Damantang Albert Camara, au nom de la Mouvance présidentielle, a tenue en haleine les journalistes de la presse nationale et internationale venus très nombreux pour s’enquérir de la position du gouvernement par rapport à cette déclaration ainsi qu’au regard des «Résultats provisoires et recours en annulation dans les circonscriptions annulées».

D’entrée de jeu, le Ministre Damantang a fait, dans le sens de ladite déclaration, abondé dans le même sens tout en affirmant que «le gouvernement partage parfaitement le contenu de celle-ci» tout en assurant des mesures que le gouvernement envisage pour corriger toutes les anomalies relevées.

Et le Porte-parole du gouvernement de se montrer optimiste après avoir pris acte des remarques de la Communauté internationale: «il s’agit pour nous, aujourd’hui, en tant que gouvernement, de prendre acte des dernières observations faites par ceux qui nous accompagnent. Nous avons noté avec satisfaction que la Communauté internationale continue à nous accompagner par ses conseils, par ses observations, par ses recommandations dans ce processus-là tel qu’elle l’a fait depuis le début et c’est un motif de satisfaction pour nous. Ça veut dire que jusqu’à la fin, nous serons sûrs, d’avoir des partenaires qui valideront, avec nous, ce processus-là».

En annonçant prendre acte des remarques ainsi faites, le Ministre Camara s’est lancé dans une gymnastique de constats: «dans ce communiqué, un certain nombre de constats mérite d’être fait. Le premier, c'est que, de manière générale, des anomalies et des manquements ont été identifiés par nos partenaires dans huit (8) circonscriptions électorales. Ce qui nous laisse supposer que dans les trente autres, on peut estimer, légitimement, que les choses se sont relativement correctement passées.
Le deuxième constat, c'est que sur ces huit (8) circonscriptions identifiées dans lesquelles, il semble y avoir eu des problèmes, des anomalies, des dysfonctionnements, des manquements, ce sont les termes qui sont employés, vous en avez deux où le RPG-Arc-en-ciel a été gagnant à l’uninominal, deux où c’est l’UFDG et quatre qui concernent l’UFR».

Par rapport aux résultats provisoires qui sont en cours de publication par la CENI et de probables recours en annulation des huit (8) circonscriptions électorales dénoncées dans la déclaration de la Communauté internationale ainsi que d’autres éventuelles circonscriptions contestées, l’orateur dira que son camp utilisera les voies de recours prévues par les articles 165 et suivants: «qu’on soit très clairs, ces anomalies nous concernent au même titre que tous les autres. Nous en sommes d’ailleurs les premières victimes et nous entendons également exercer toutes les voies de recours pour que la normale soit dite. Et nous en sommes heureux que nos partenaires recommandent à la CENI de faire un rapport circonstancié de toutes ces anomalies et de le transmettre à l’autorité qui, au final, si jamais ça ne peut pas être réglé avant, sera chargée de décider, à savoir la Cour suprême et nous sommes également en phase avec cette recommandation puisque nous l’avons dit, dès le départ, il s’agit pour nous d’être légalistes et de respecter les voies prévues par le contentieux électoral pour régler un certain nombre d’anomalies et de litiges».

Ceci étant, le Ministre Damantang Albert Camara a conseillé la même démarche au camp d’en face: «nous avons déjà décidé de nous plier à toutes les décisions qui seront prises par la Cour suprême sur l’ensemble des revendications. Nous demandons à nos frères de l’opposition de faire la même chose. Il y a des voies de droit en Guinée pour annuler un bureau de vote, une circonscription. Que l’opposition utilise ces voies de droit».

Parlant des cas de fraudes et des dénonciations qui sont mises aujourd’hui au grand jour, le Porte-parole du Gouvernement et membre actif de la mouvance présidentielle a révélé que c’est son parti, «le RPG (sic) qui, le premier, a dénoncé un certain nombre d’anomalies. Avant même que les résultats ne commencent à être publié par la CENI, nous avions, au lendemain du scrutin, commencé à dénoncer un certain nombre d’actes qui, pour nous, étaient, non seulement de nature à détourner la crédibilité du scrutin dans les zones-là, mais surtout, c’était au détriment de nous, Mouvance présidentielle. Nous sommes parfaitement en phase, non seulement avec la Communauté internationale, mais aussi et surtout, il faut le noter, avec nos frères de l’opposition pour ne pas accepter que les résultats soient détournés de leurs objectifs».

Il va relever un détail qui se voudra important: «à l’heure où je vous parle, les membres de l’opposition siègent dans les Commissions de Centralisation et de Dépouillement. Donc, je crois que, s’agissant du processus électoral lui-même, il n’y a aucune forme de retrait de l’opposition qui permettrait de dire que des résultats sont proclamés en son absence».

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