Après 3 mois de vacances, les écoliers, élèves et étudiants guinéens ont repris le chemin des classes ce lundi sur toute l'étendue du territoire national. Programmée dans un premier temps pour le 5 octobre, puis pour le 19 octobre, l'ouverture des classes a été reprogrammée pour ce 9 novembre par les responsables en charge de l'enseignement guinéen. Le climat politique qui prévalait à l'époque était à la base du report. Les parents d'élèves se disaient inquiets de laisser leurs enfants sortir pour aller à l'école, donc avaient sollicité un report. Une doléance que les autorités guinéennes avaient accepté.
Une semaine après la proclamation des résultats définitifs de la présidentielle du 11 octobre, l'enseignement guinéen a donc repris aujourd'hui avec timidité. Ils étaient quelques uns seulement à reprendre le chemin des classes. « Je suis très content de l'ouverture des classes ce lundi, car j'avais hâte de découvrir mon nouveau programme scolaire », s'est réjouit Mariame Barry élève de la 12e année dans une école privée de la capitale Conakry.
Dans la plupart des écoles et des universités, l'heure est aux dernières retouches et aux réinscriptions. «J'étais venu me réinscrire aujourd'hui. En classe, il n'y avait personne donc je suis rentré à la maison. Demain mardi, j'irai voir aussi si il n'y a pas cours », nous a confié Ernest Lamah un étudiant de la licence 2 en droit à l'université Général Lansana Conté de Sonfonia Conakry, la plus grande du pays.
«Cette semaine, on va terminer le nettoyage de notre établissement, les cours proprement dit commenceront la semaine prochaine », reconnaît Mamadou Lamarana Baldé directeur d'un complexe scolaire et universitaire de la capitale Conakry. En Guinée, la première semaine de l'ouverture des classes, il n'y a presque pas cours car non seulement, les élèves et étudiants ne viennent que pour s'inscrire ou se réinscrire poursuit ce directeur. « Je ne suis pas parti à l'école aujourd'hui parce que j'ai n'es pas les fournitures scolaires, et qui sait si je les aurai avant 2 semaines, donc je continuerai à rester à la maison en attendant que mes parents puissent trouver quelque chose pour moi », se plaint Marcel Bangoura, élève de la 9e année.
Alors que la fièvre ébola continue à faire des victimes en Guinée, les pratiques hygiéniques de l'année scolaire et universitaire passée sont en vigueur. Tout le monde est obligé de se laver les mains avec les désinfectants avant d'être dans la cour persiste les autorités éducatives guinéennes. «Il n'y a aucun problème pour le suivi de ces mesures. Tout le monde adhère», se félicite Ibrahima Sory Telico Barry l'administrateur d'un complexe scolaire.
C'est donc parti pour 9 mois de cours pour les élèves et étudiants guinéens.
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